José Panicello avait émigré très jeune à Barcelone où il fut élève de l’école des beaux-arts et adhéra très vite au mouvement libertaire. Son militantisme l’obligea à passer plusieurs fois en France dont il sera expulsé. En 1928 il était à Montpellier où, lors d’une exposition de ses peintures, il reçut un prix des mains de Léon Jouhaux, responsable de la CGT.
Il retourna ensuite en Espagne où en 1931 il était membre du Comité national de la CNT. L’année suivante, militant du syndicat de la construction de Barcelone, il était l’un des signataires d’un manifeste opposé à Angel Pestaña. Au cours de cette même année, il fut également emprisonné. Il subsista ensuite comme marchand ambulant et vendeur de la presse libertaire à Barcelone. En juillet 1936, après que le soulèvement franquiste ait été écrasé à Barcelone, il retournait à Benifallet où, il participa à l’organisation de la collectivité agricole locale à laquelle il appartint jusqu’à la fin du conflit.
Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps avant de s’installer à Toulouse où il allait être proche d’un autre grand bohême, Cervello Zurita. Profondément traumatisé par la victoire franquiste, José Panicello basculera petit à petit dans la folie. José Panicello, qui avait vécu en France sous la fausse identité de Domingo Costa Tellas, est décédé à Toulouse en novembre 1975.