Marius Parsonneau avait commencé à militer en 1911 à la CGT où il se heurta aux tendances réformistes et politiciennes et dont il démissiona. Dans les années suivant la première guerre mondiale il participa au groupe anarchiste de La Rochelle qui était formé d’une majorité de fonctionnaires et où, avant chaque réunion, « L’appel était fait et une amende était imposée aux absents », fonctionnement que Marius n’apprécia guère. S’adonnant à l’étude, il acquérit une solide culture et constitua au fil des ans une bibliothèque d’une grande valeur documentaire. Il fut également candidat abstentionniste en Charente-Maritime lors d’élections et Aristide Lapeyre se chargea de « sa campagne électorale ». Il collabora à la même époque à l’organe anarchiste du sud-ouest La Révolte (Bordeaux, 21 numéros du 10 février 1935 au 5 juin 1936) dont Aristide Lapeyre, puis D. Fourton, furent les gérants.
Connu pour sa grande hospitalité et sa générosité, il hébergera à son domicile de la rue du Petit Marseille à Pont des Salines, de nombreux compagnons de passage dont E. Armand, L. Louvet, Albert Libertad, Bally, A. Lapeyre, Cyrano, Rousseau, etc. Lors de la déclaration de guerre Marius Parsonneau fut l’un des premiers à être interné au bagne de l’île de Ré, puis dans un camp en Corrèze où il resta plusieurs mois.
A la libération Marius Parsonneau, qui résidait pont des Salines à La Rochelle, milita à la Fédération anarchiste et à la CNTF et fut en 1948 le secrétaire du groupe rochellais de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA). Vers 1948 il faisait l’élevage de ragondins et, au début des années 1950, partit, semble-t-il, à Yena Pora au Paraguay où il restat quelques mois.
A ses qualités militantes « il faut ajouter les qualités humaines, caractéristiques de l’anarchiste certes, mais élevées chez lui à un degré extraordinaire. Sa bonté, sa sincérité, son sens de l’amitié comme signe éloquent de la fraternité, étaient poussées au point qu’il en arrivait à se démunir pour secourir un ami dans le besoin. Sa maison était la maison de tous, anarchistes ou non ; et les inévitables déceptions qui s’en suivirent parfois, n’altérèrent jamais sa générosité, ni sa confiance dans l’homme » (cf. Progreso N.)
Marius Parsonneau est décédé à La Rochelle le 25 septembre 1979.