D’origine espagnole et émigré en France, Raphael Pedron avait été naturalisé français. Militant de l’Union anarchiste (UA) demeurant alors 25 rue Petit, il fut en 1936 le secrétaire de la Fédération de la région parisienne aux cotés de Faucier, trésorier. Lors du congrès tenu par l’UA les 30-31 octobre et 1er novembre 1937, il fut élu — avec notamment Faucier, Frémont, Mahé, Scheck, Barzangette, Vintrignier — à la Commission administrative dont il était toujours membre en 1939. Il militait alors au groupe du 19e arrondissement mais demeurait 12 rue Montgolfier à Pantin. Lors du congrès tenu par la Fédération parisienne de l’UA le 3 février 1938, il fut nommé secrétaire adjoint du bureau aux cotés de Vintrigner (secrétaire), Barzangette (secrétaire administratif), A. Mahé (trésorier) et Virot (trésorier adjoint). Lors du congrès tenu le 19 mars 1939 par la Fédération parisienne de l’UA et auquel étaient représentés 30 groupes, il fut le délégué du groupe du 20e le arr. et s’opposa avec notament Barzangette et Anderson à la motion de Charles Laisant partisan d’une union entre l’UA, la FAF et la CGTSR, motion qui fut repoussée par 24 voix contre 5.
A la libération il militait au groupe de Puteaux de la Fédération anarchiste et travaillait alors à l’usine Unic. En 1950 il était le secrétaire du groupe de l’Entraide à la FA et son domicile, 47bis avenue de Clichy (17e arr.) était l’objet d’une surveillance policière. Opposé à la tendance de Georges Fontenis, il fut l’un des fondateurs du groupe Louise-Michel (18e arr.) et participa à la reconstruction de la FA et de son organe Le Monde Libertaire.