Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

POCH Y GASCON, Maria del Pilar, Amparo

Née le 15 octobre 1902 à Saragosse — morte le 15 avril 1968 — Doctoresse — ML — CNT — Saragosse (Aragon) — Madrid (Nouvelle-Castille) — Barcelone (Catalogne) — Montpellier (Hérault) — Nîmes (Gard) — Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 27 janvier 2009
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
Amparo Poch y Gascon

Fille aînée d’un militaire, Amparo Poch y Gascon avait commencé à fréquenter les milieux libertaires lors de ses études de médecine ; elle donnait alors des cours d’alphabétisation à la CNT. Nommée doctoresse, elle ouvrait en 1929 à Saragosse une consultation destinée aux ouvrières. En 1934 elle partait pour Madrid où elle adhérait au syndicat CNT de la santé, ouvrait une consultation, donnait des cours et des conférences dans les athénées libertaires. Elle était également membre de la section féminine de l’Internationale des résistants à la guerre.

En 1936 elle fut l’une des fondatrices de l’organisation féminine Mujeres Libres et collaborait à son bulletin. Dès le soulèvement franquiste de juillet 1936, elle participait comme milicienne de la santé au front de Madrid. Après la nomination de Federica Montseny comme ministre de la santé, elle fut nommée Directrice générale de la santé au Ministère. A partir de décembre 1937 elle fut nommée directrice de l’école Casal de la dona trevalladora de Barcelone et s’occupa de l’accueil de nombreux enfants dans la capitale catalane. Elle participa également à de très nombreux meetings tant à Barcelone qu’à Valence et collabora à la revue Estudios (Alcoy-Valence, 1923-1939).

Exilée en France lors de la Retirada, elle s’installa d’abord à Montpellier puis à Nîmes où pendant l’occupation elle aida de nombreux réfugiés. A la libération elle s’installait à Toulouse où en 1950 elle était nommée directrice du dispensaire de la Croix rouge espagnole.
A l’automne 1947, lors des cours gratuits orgaznisé par le secrétariat à la culture du Comité national du MLE-CNT, elle vait donné des cours de phisiologie humaine.
Passionnée par la puériculture et les problèmes liés à l’éducation des femmes, elle collaborait régulièrement à la presse libertaire de l’exil (articles sur la sexualité, l’amour libre, l’hygiène, etc., parfois signés Doctora Salud Alegre), fut l’une des fondatrices du groupe Ogino pour la contraception et donna de nombreuses conférences. Pacifiste elle fut également la présidente de la Société des objecteurs contre la guerre.

Amparo Poch y Gascon est décédée à Toulouse le 15 avril 1968 et a été enterrée au cimetière de Cornebarrieu.

Œuvres : — Amor (Satagosse) ; — Cartilla de consejos a las madres (Saragosse, 1931) ; — La ciencia en la mochilla (1938) ; — Niño (Barcelone, ed. Mujeres libres, 1937) ; — La vida sexual de la mujer (Valence, 1932).

Amparo Poch est également l’auteure d’un grand nombre de poésies et articles réunis dans l’ anthologie publiée par Antonina Rodrigo « Amparo Poch y Gascon : textos de una medica libertaria » (Saragosse, Ed. Alcaravan, 2002)


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