Anselmo Rambaldi avait adhéré encore très jeune au mouvement anarchiste dans les premières années d’après guerre. En 1928 après avoir participé à toutes les luttes pour barrer la route au fascisme, il tentait, pour échapper à la répression, d’émigrer clandestinement en France mais était arrêté à Aoste. L’année suivante il faisait une nouvelle tentative et parvenait à gagner la France où, après un séjour à Briançon (Hautes-Alpes) il s’installait à Paris.
Il reprenait alors son militantisme dans les milieux anarchistes italiens exilés et fut l’un des promotteurs du journal Lotta Anarchica (Paris, juin 1930-mars 1931) auquel il collaborait sous le pseudonyme de Lo Scarpone. En 1937 il partit comme volontaire en Espagne et combatit dans les Brigades internationales.
Revenu en France lors de la Retirada, il s’installait alors à Brest (Finistère) où il demeurait 13 rue Tourot. Le 5 octobre 1940, il fut l’objet d’un avis de recherche des autorités italiennes transmis à la police allemande. Arrêté par la Gestapo et interné au camp du Vernet, il fut remis aux autorités italiennes le 19 novembre 1941. Condamné le 31 janvier suivant à quatre ans de confinat, il fut déporté à Ventotene, puis au camp de concentration de Renicci d’Anghiari dont il fut libéré en septembre 1943 lors de la chute du fascisme.
Revenu à Molinella et membre du comité de libération il fut un des premiers à participer à la reconstruction du syndicat et de la Chambre du travail.
Après avoir pris part au congrès tenu par la Fédération anarchiste Italienne en mai 1965 à Bologne, Anselmo Rambaldi est décédé à Molinella le 7 juin 1965.