Gustave Rebut fut en 1897, et pour près d’une centaine de numéros, le gérant du Libertaire où, en octobre, il avait remplacé Jean Bouchet. Arrêté en novembre 1897 tandis qu’Etiévant était en fuite, il fut poursuivi le 23 décembre 1897 par le Tribunal correctionnel de la Seine avec notamment Etievant, Bouchet, Barrier et Émile Philippe pour « apologie de faits criminels dans un but anarchiste » (article d’Etievant paru dans le n°103). Il fut condamné à 4 mois de prison tandis que Bouchet était condamné à un mois. Barrier et Etiévant avaient été condamnés par défait à 2 ans de prison auxquels, pour Etiévant déjà sous le coup d’une condamnation, les juges prononcèrent la relégation.
En juillet 1898, il était signalé de retour de Belgique et participant à des réunions publiques suite à la condamnation à mort d’Etiévant. Il participait également à diverses réunions en faveur de Dreyfus. Toutefois il fut sans doute ensuite un déçu du Dreyfusisme et en octobre 1899 fut l’un des signataires du manifeste Aux Anarchistes critiquant violemment Sébastien Faure et Le Journal du peuple qualifiés “d’anarchistes de gouvernement” (voir Janvion).
Dans une note au Libertaire (29 mai 1931) il était fait appel aux compagnons pour donner des nouvelles et l’adresse de Rebut au compagnon Victor Labonne.