Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RIU SOLANILLAS, Antonio

Né à Esplus (Huesca) en 1902 — mort le 21 octobre 1991 — Paysan — FIJL — MLE — CNT — Esplus (Aragon) — Fleurance (Gers)
Article mis en ligne le 6 mai 2009
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.

Antonio Riu Solanillas (orthographié aussi Rio Solanillas), avec trois autres jeunes camarades, s’était insoumis en 1923 pour ne pas aller faire la guerre au Maroc. Passé en France il y restait huit ans avant de rentrer en Espagne à la proclamation de la République. Il participait immédiatement à la réorganisation de la CNT à Esplus, à la fondation des jeunesses libertaires (FIJL) et à la création d’un ateneo.

Dès le soulèvement franquiste de juillet 1936, il fit partie du Comité révolutionnaire et participa à l’administration de Esplus. En août 1937, il fut emprisonné par les communistes et était toujours emprisonné lors de la percée franquiste sur les comarcales de Monzon, Albalate de Cinca, Caspe, etc. A la faveur d’un bombardement, il parvint à s’évader avec d’autres prisonniers et regagna Esplus où, avec l’aide de six compagnons, il prit en charge l’évacuation vers la Catalogne de 60 familles qui couraient le risque d’être fusillées par les franquistes.

Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp d’Argelès où, sachant le français, il servit d’interprète pour des centaines de camarades. Il partit ensuite pour la colonie d’Aymare. En 1944 il s’établissait avec sa famille comme paysan à Fleurance (Gers) où il milita à la FL-CNT jusqu’à son décès survenu en octobre 1991.


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