Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SALA TOLO, Francisco

Né à Bonansa (Huesca) le 28 octobre 1903- mort le 29 janvier 1975 — Paysan ; maçon — MLE — FEDIP — CNT — Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 2 juillet 2009
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
Francisco Sala Tolo (1945, retour de déportation)

C’est encore très jeune que Francisco Sala Tolo, fils de Francisco Sala et de Francesca Tolo avait émigré en France où il avait d’abord travaillé comme paysan dans l’Aude avant de s’établir à Perpignan comme maçon. Il a été le fondateur à Perpignan de l’Association mutualiste Centro español dont il fut le secrétaire. Pendant la guerre civile il fut membre du Comité d’aide à l’Espagne républicaine et s’occupa plus particulièrement des enfants évacués, transformant le Centre espagnol en colonie enfantine. Lors de la Retirada il participa également à l’aide et à l’accueil des réfugiés. Pendant l’occupation allemande sa participation à la résistance au sein du réseau Pat O Leary, aux cotés de Francisco Ponzan Vidal, lui vaudra d’être arrêté, déternu dzns diverses prisons, puis interné au au Stalag 122 (camp de Roallieu)
et déporté au camp de Mauthausen. Il fit partie du convoi de 1488 déportés qui quitta Compiègne le 6 avril 1944 et arriva le 8 au camp de Mauthausen (matricule 63127) où il parint à survivre jusqu’à la Libération.

A la libération et après son rapatriement en France il a été l’organisateur et le secrétaire de la Fédération Espagnole des Déportés et Internés politiques (FEDIP) de Perpignan. Lors d’une assemblée plénière départementale tenue à Perpignan à l’automne 1946, il avait été nommé secrétaire du Comité départemental des Pyrénées-Orientales de la FEDIP aux cotés de Bernardo Gallego (président), Manuel Narvaez (vice président), Juan Gracia (secrétaire adjoint), Manuel Muñis (trésorier) et José Buiria (rapporteur). Militant du mouvement libertaire espagnol en exil il a appuyé et aidé les militants partant en Espagne pour s’y joindre à la guérilla et à la résistance. Au début des années 1960 il était le secrétaire départemental de la FEDIP aux cotés de Bernardo Gallego (président) et de Serafin Bueno (trésorier).

F. Sala Tolo (années 1960)

Francisco Sala Tolo est mort à Perpignan le 29 janvier 1975.

Son nom digure sur le monolithe inauguré le 7 octobre 2021 à Graus en mémoire des 23 citoyens de la zone déportés dans les camps nazis.


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