Dictionnaire international des militants anarchistes
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SARTORIS, Augustin, Isidore “{BOULOGNE}”
Né à Nîmes (Gard) le 24 novembre 1875 - mort le 8 juillet 1958 - AIA - CGT - Marseille (Bouches-du-Rhône) - Nîmes (Gard) - Avignon (Vaucluse)
Article mis en ligne le 17 août 2009
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Augustin Sartoris dit Boulogne a milité essentiellement à Marseille, Nîmes où dès novembre 1895 il collaborait au Libertaire. Dans un article dénonçant les suicides et les assassinats à l’armée, il concluait : “Que pourrez vous bien alléguer pour justifier vos agissements ? La défense de la Patrie ! Dites plutôt la défense de la finance et de la propriété et le maintien de votre esclavage. Le déshérité n’a pas de patrie. Il peuple la terre” (cf. Le Libertaire, 8 mai 1898).

En 1899 il était à Avignon puis est sans doute parti ensuite à Marseille. Il collabora à cette époque à l’hebdomadaire L’Homme libre (Paris, 11 numéros, 24 juin au 1er décembre 1899) publié par E. Girault et F. Prost.

En 1902 il demeurait 12 rue Labry au quartier des Chartreux et faisait une tournée de conférences antireligieuses, antiparlementaires et antimilitaristes. En janvier 1902 il avait été inscrit à la première catégorie des anarchistes des Bouches-du-Rhône. Il était alors membre du groupe de la Joliette qui avait pris l’initiative d’organiser un congrès régional prévu en février.

En 1903-1904 il était membre du Groupe Central Libertaire et des Jeunesses Syndicalistes Révolutionnaires. En 1904 il a été l’un des signataires du « Manifeste contre la guerre en extreme Orient » et a été le fondateur à Marseille de la section de soutien à L’Avenir Social d’Épône, l’œuvre d’éducation populaire fondée par Madeleine Vernet. Il était à la même époque l’un des militants les plus actifs de l’Association Internationale Antimilitariste (AIA) aux cotés notamment de A. Berrier, Jean Marestan, E. Merle et A. Rivelli.

En 1909 il était domicilié 21 Traverse des Chartreux et était l’un des dirigeants du Comité de Défense sociale (CDS). Dans une série d’articles intitulés "Autres temps, autres moyens" publiés dans L’Ouvrier syndiqué, il avait notamment écrit : “Estimant que seuls les riches ont une patrie et que les déshérités sont frères, les anarchistes, les socialistes révolutionnaires et les syndicalistes sont résolus à répondre par l’insurrection et la grève générale à une déclaration de guerre”.

En 1910-111 on notait sa présence à de nombreuses réunions du Comité de Défense Sociale (CDS) dont il était membre et dont les responsables étaient Alexis Durand (secrétaire) et Auguste Girard (trésorier).

Augustin Sartoris a collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire dont : Régénération (Paris, 1896-1908) organe de la Ligue de la régénération humaine fondée par Paul Robin, la troisième série de L’agitateur (Marseille, 1897) publié à l’initiative du groupe La Jeunesse Internationale, Le Cri de révolte (Paris, 1898-1899) fondé par G. A. Bordes, Le Libertaire (1898-1900), L’Homme libre (Paris, 1899) d’E. Girault, L’Ère Nouvelle (Paris-Orléans, 1901-1911) fondé par E. Armand, Le Flambeau (Vienne, 1901-1902) de G. Butaud, L’Action antimilitariste (Marseille, 1904-1905) organe de l’AIA, Le Combat social (Limoges, 1907-1909) de Jean Peyroux, Les Temps nouveaux (Paris, 1908-1909), L’Ouvrier conscient (Marseille, 1909) de Gustave Cauvin, L’Ouvrier syndiqué organe de l’USCO, Par delà la mêlée (Orléans-Deols, 1916-1918) d’E. Armand et Pierre Chardon.

A la veille de la guerre, il demeurait 37 rue Delon Soubeiran à Nîmes et figurait sur une liste des anarchistes dangereux pour la sécurité nationale.

Augustin Sartoris est décédé à Nîmes le 8 juillet 1958.


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