Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

AIGUIER, Louis, Siméon

Né le 24 septembre 1860 à Hyères (Var) — Ouvrier portuaire ; commissionnaire — Toulon (Var) — Aix, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 3 novembre 2006
dernière modification le 5 août 2024

par R.D., René Bianco

Ouvrier portuaire Louis Aiguier ne cessait de se déplacer, travaillant successivement à Toulon, Aix et Marseille. De 1878 à 1888 il a été condamné à onze reprises par les tribunaux correctionnels des ces villes à des peines de 15 jours à 8 mois de prison pour « outrages par paroles », « coups et blessures », « délit de presse » et surtout « outrages et rébellion à agents ». En 1893 il était le gérant-imprimeur de L’Agitateur (Marseille) et à ce titre il comparaissait 6 fois devant le tribunal (une fois en simple police, 2 fois en assisses et 3 fois en correctionnelle). Le 28 octobre 1893 il avait été condamné à Marseile à 2 mois de prison pour “menaces de destruction d’un édifice”. Le garni où il logeait rue Thubanneau fut perquisitionné à plusieurs reprises. Il changa alors de domicile et habita 25 rue d’Aix avec sa femme et ses enfants. Il se fit alors embaucher par l’administration de « La petite république du midi » comme vendeur de journaux. A l’été 1894 il travaillait comme manœuvre à Ollioules où il était étroitement surveillé. Il était reparti ensuite pour Toulon où en 1895 il travaillait à l’arsenal, puis en 1896 (?) à l’usine à gaz. Il fut alors rayé de la liste des anarchistes du département des Bouches-du-Rhône.

En avril 1895, lors d’un séjour à Marseille il avait été arrêté après avoir crié « Vive l’anarchie ! » sur la voie publique. Le 13 juin 1896 il fut arrêté à Toulon pour “ivresse et menaces à agent” et fut condamné le 16 à 6 jours de prison par le tribunal correctionnel.

En septembre 1902 Aiguier, qui aurait travaillé à l’usine à gaz, aurait quitté Toulon avec sa famille pour s’installer en Italie. Mais en octobre la police signalait sa présence avec sa femme et ses deux enfants à Briançon, rue du Temple, où il « donnerait des signes d’aliénation mentale ».

En 1908 il était toujours fiché comme anarchiste antimilitariste et demeurait rue Traverse du Champ de Mars à Toulon.

A la fin des années 1920 il demeurait à Toulon à la même adresse, mais n’appartenait plus à aucun groupe.


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