C’est encore très jeune que Justo Villanueva Aznar avait émigré à Madrid où il avait adhéré à la section des peintres de la CNT de la construction. C’est au syndicat qu’il devint anarchiste.
Le 24 août 1933, avec notamment José González Paracha iet Antonio Casimiro Beato, il avait été arrêté pour avoir rossé sur un chantier des ouvriers peintres y travaillant sans permis.
Exilé en France après la guerre civile il milita sans doute à Toulouse avant de s’installer en région parisienne où il fut avec notamment Paulino Dieste l’un des animateurs de la FL-CNT de Combs-la-Ville où il fut rejoint par sa compagne qui était parvenu à fuir l’Espagne franquiste, mais qui décéda peu après. Il collabora à l’hebdomadaire Le Combat syndicaliste.
Á la mort de Franco, il regagnait Talavera de la Reina où sa mère, Encarnacion Aznar, était morte en 1953 à l’âge de 63 ans, et où avec un groupe de jeunes il participait à la réorganisation de la CNT. Il collaborait également au journal CNT (Madrid).
Chaque année Justo Villanueva venait participer à la Fête du livre libertaire organisée par l’exil dans son local de la rue des Vignoles (20e arr.). Il profitait de cette occasion pour aller sur la tombe de sa compagne à Comns-la-Ville.
Justo Villanueva avait participé au congrès tenu par l’exil à Marseille en 1979, ainsi qu’au congrès de la CNT tenu à Bilbao au printemps 1990. Justo Villanueva, dont le nom apparaissait régulièrement dans les listes de souscription de la presse libertaire, est décédé à Talavera de la Reina le 27 juin 1990.