Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERNABEU VILLAPLANA, Gerardo

Né à Barcelone le 6 février 1897 — Mécanicien — MLE — CNT — Alicante (Murcie) — Oran (Algérie)
Article mis en ligne le 17 juillet 2010
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
Gerardo Bernabeu et sa compagne Elisa

Fils du compagnon Batista Bernabeu Sirera, Gerardo Bernabeu Villaplana était en 1937 le représentant de la CNT au comité de liaison UGT-CNT d’Alicante. Membre également de la franc maçonnerie, iIl joua également un rôle important dans la collectivisation de l’industrie métallurgique à Alicante, Industrias metalurgicas socializadas de Alicante (IMSA), devenant le directeur commercial de ce secteur.

Lors de la chute du front républicain, il obtenait début février 1939 un permis d’émigration de la République pour gagner l’’Algérie puis le Mexique (voir portfolio).

Le 12 mars 1939, après avoir signé divers documents permettant le transfert de l’IMSA aux banques pour assure la pérennité administrative et commerciale de l’entreprise, il gagnait avec sa famille le port pour embarquer sur le petit cargo anglais Rowning avec environ 300 femmes et enfants et à peu près le même nombre d’hommes dont Yeran Guardiola « Carmelo », Costa, V. Anton, A. Sierra, le commandant Ambrosio Asencio Gomez, le commissaire Gonzales Portela, Alcovar, Tarrasa, Lopez, Serrano (de l’IMSA), Marti, Reyes, A. Gomes et le chauffeur « Paco » Prexes.

Parvenu le 13 mars dans la rade d’Oran, et après que tous les passeports aient été confisqués par la police montée à bord, le bateau fut dirigé sur le port de Ténès où femmes et enfants furent débarqués. Le 15 mars, un grpupe de 150 hommes — dont G. Bernabeu, Tarrasa, Lopez, Baeza, Serrano, E. Clavel, C. Bataller, Alcaraz, Luis Sanmiguel, Joaquin Mula, José Aracil, Antonio Gonzalez Mendoza… — étaient conduits en camions à l’ancienne caserne Berthezen d’Orléansville, avant d’être internés à partir de la fin avril et par petits groupes au camp Morand de Boghari.

Dès octobre 1939 Gerardo Bernabeu était interné à son tour au camp Morand dont il fut libéré vers février 1940 et où il gagna Alger.

Á la Libération Gerardo Bernabeu était un des responsables de la FL d’Oran du MLE et de la CNT. Puis en 1945, après la scission du mouvement libertaire espagnol, il adhéra à la tendance dite collaborationniste. Ce n’est qu’en 1949 qu’il parviendra à réunir toute sa famille.

Son fils Gerardo Bernabeu Lopez (né en janvier 1937) de nationalité française fit en 1960 un voyage en Espagne où il contacta d’anciens compagnons de son père et milita par la suite à la CNT de Perpignan


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