Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FRIEDETZKI, Heinrich

Né à Ratibor (Haute Silésie) le 8 octobre 1908 — mort le 14 mai 1998 — Electricien — FAUD — Ratibor (Pologne) — Espagne — Lübeck & Cologne (Allemagne)
Article mis en ligne le 19 mai 2011
dernière modification le 17 juillet 2024

par R.D.

Heinrich Friedetzki avait adhéré à la FAUD et aux groupes de défense Schwarze Scharren de Ratibor en 1930. En 1933 lors d’un voyage de 6 mois en Espagne avec Max Piechulla et Adolf Blodarcz, il rencontrait à Barcelone plusieurs camarades de Haute Silésie — Paul Czakon, Alphons Molina et Bernhard Pacha- qui avaient émigré dans la cité catalane après que la police de Haute Silésie ait découvert une cache d’armes de l’organisation. Les trois jeunes gens, après avoir traversé la Tchécoslovaquie, l’Autriche et la Suisse s’étaient séparés en France pour passer en Espagne. Friedetzki, à Perpignan, s’était glissé sous les essieux d’un wagon d’un train allemand pour arriver jusuqu’à Barcelone où par l’intermédiaire de Solidaridad obrera il parvint à contacter un camarade allemand et parvint à retrouver Czakon et les autres. Puis, après être allé à Valence et Almeria, il retournait en Allemagne avec ses compagnons de voyage.

Fin 1937, il partait pour l’Espagne avec M. Piechulla. Les deux compagnons n’ayant pas trouvé à Perpignan le moyen de franchir clandestinement la frontière et de gagner Barcelone où les attendait A. Souchy, s’adressèrent, sans faire mention de leur appartenance à la FAUD à la filière des Brigades Internationales à Paris. N’ayant pu, comme ils l’avaient pensé, se séparer du groupe de volontaires à Barcelone, ils furent intégrés dans les Brigades où ils furent l’objet de surveillance par les commissaires poitiques communistes et furent même emprisonnés.

Tous deux furent faut prisonniers par les troupes italiennes en mars 1938. Friedetzki, qui parlait parfaitement le polonais et le tchèque, se fit passer pour un sujet Tchécoslovaque et, comme tel, début 1939, après l’invasion de la Tschécoslovaquie, fut remis à la Gestapo. Condamné à sept ans de prison par un tribunal nazi, il fut interné jusqu’à la fin de la guerre aux camps de concentration de Sachsenhausen puis de Ravensbrück.

A la Libération il s’installait à Lübeck où il milita à la Fédération des socialistes libertaires (Föderation Freiheitlicher Sozialisten).

A partir de 1993 il résida à Cologne où il entra en contact avec de jeunes militants anarchistes et à partir de 1994 prit l’habitude de passer les hivers à Alicante où il était en contact avec la CNT.

Heinrich Friedetzki est mort à Cologne le 14 mai 1998.


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