Estropié des deux jambes, Jules Millet, qui dès 1893 avait été fiché comme le responsable du groupe anarchiste local et comme correspondant du Père Peinard, de La Révolte et de L’Insurgé, était membre à la fin des années 1890 du groupe Les Libertaires de Saint-Claude qui organisa de nombreuses conférences dans la région.
Au milieu des années 1890 il était également membre du Cercle du travail, 15 avenue de Belfort, et était suspecté par la police de faciliter le passage en Suisse des insoumis et déserteurs. Au début des années 1890 il travaillait chez son frère, marchand lapidaire, et demeurait Avenue de la Gare à Saint-Claude. Selon la police, il était partisan de la propagande par le fait, mais “incapable de l’exercer par lui-même”.