Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERTRAND, Jean, Victor, Célestin “HARTMANN”

Né à Paris le 23 décembre 1862 — Forgeron d’art ; horloger bijoutier — Paris — Londres
Article mis en ligne le 11 août 2011
dernière modification le 3 août 2024

par R.D.

Au début des années 1890 Jean Bertand demeurait 13 rue du Moulin des prés dans le XIIIe arrondissement où il avait été l’organisateur de plusieurs groupes et était l’un des promoteurs du journal L’Idée anarchiste. En 1891 il avait fait partie du groupe de compagnons qui avaient lancé dans la cour de la caserne de Lourcine un manifeste de la Ligue des antipatriotes incitant les soldats à la désobéissance.

Il était notamment lié au compagnon Chalbret et avait été impliqué dans l’affaire dite d’Arcueil (filouterie et tentative de meurtre) pour laquelle il avait bénéficié d’un non-lieu.

Marié et père de quatre enfants et domicilié 61 rue de Vanves — où résidait également Henri Bertrand, son frère ? —, Jean Bertrand dit Hartmann, suite à une condamnation en août 1894 par la Cour d’appel de Paris, s’était réfugié à Londres où il était toujours en mai 1897. Son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une « surveillance spéciale aux frontières ».

Selon une note de 1894 d’un indicateur, il était le beau-frère de Louis Aubin également réfugié en Angleterre. Il était également soupçonné d’être lié à un groupe de voleurs anarchistes (Ortiz, Marocco, Chiericotti).

Au début des années 1900 il figurait sur l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades.


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