Dès son enfance Mariano Puente Sahon avait été envvoyé par ses parents en Angleterre pour y apprendre la langue. Revenu en Espagne à l’âge de 18 ans, il travailla quelque temps comme interprète à Bilbao.
A partir de 1919 il allait parcourir diverses parties de l’Europe et des Amériques (États-Unis en 1924, Brésil et Argentine en 1929) où il cotoya les diverses organisations anarcho-syndicalsites dont les IWW et la FORA.
Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936 il se trouvait à Puigcerda où il allait être particulièrement actif aux cotés de Basilio Hernaez Armas et Antonio Martin Escudero et collabora à cette époque au journal Sembrador. En 1937 il aurait été le dépositaire des archives de la section de défense du Comité régional catalan de la CNT.
Lors de la Retirada il passa en France où, dès le 9 février 1939, il figurait sur une liste établie par la Sureté nationale de militants à rechercher pour leur dangerosité : il était précisé qu’il « était instituteur… propagandiste de la FAI », qu’il parlait « 4 ou 5 langues », qu’il était « maigre, rasé, nez très busqué ». Il fut interné dans divers camps.
A partir de 1950 il résida dans les Landes, à Belhade et Le Richet et allait souvent à Bordeaux pour rendre visite à E. Quintanilla. Il fut l’un des organisateurs d’une société d’aide aux diminués physiques (FEECI) et les contacts qu’il avait avec notamment le Refugee aid de New York permit d’aider de nombreux réfugiés antifascistes.
Dans les années 1960 il se serait montré compréhensif pour les signataires de l’accord entre anciens militants de la CNT et les syndicats verticaux franquistes (affaire du cincopuntisme).
Mario Puente Sahon qui a collaboré à Espoir et au Combat syndicaliste est décédé le 22 juillet 1974 à Le Richet.
Œuvre : — Eleuterio Quintanilla : tributo.