Né de père inconnu, Luigi Ravenni s’était lié dans son adolescence à Domenico Venturino qui le forma dans les principes du communisme libertaire. Ouvrier à L’ILLVA il adhéra à la section locale de la Chambre du travail et commença rapidement à fréquenter les locaix des diverses associations libertaires locales.
Partisan de l’action et de tempérament rebelle, il participa aux luttes contre le fascisme à Piombono et fut membre du 144e Bataillon des Arditi del popolo. En juin 1922, suite à un affrontement entre anarchistes et fascistes, il fut arrêté pour complicité dans la mort d’un militant fasciste et les blessures d’un commissaire de police, ce qui lui valut d’être condamé en février 1924 par la Cour d’assises de Pise à 9 ans, un mois et 4 jours de réclusion. Suite à une amnistie il était libéré en août 1925.
Après son service militaire (1925-1927), il décidait de ne pas rentrer à Piombono et allait à Turin où il trouvait un emploi à la Fiat dont il devait être rapidement licencié. Il allait alors travailler comme pâtissier dans le commerce de friandises du compagnon Mario Carpini.
Dans les années qui suivirent il continua de maintenir les contatcs avec les compagnons, à participer aux réunions clandestines tenues dans l’arrière boutique de la pâtisserie ou à celles des autres groupes de compagnons de la ville ainsi qu’à la récolte de fonds destinés à aider les compagnons prisonniers ou persécutés.
Fiché comme « subversif très dangereux », il était arrêté en avril 1929 et emprisonné, mais, quelques mois plus tard, suite à une forme aggravée de tuberculose, il était transféré au sanatorium de Turin. A l’été 1929, profitant du relâchement de la surveillance à la maison de convalescence, et avec l’aide d’un guide, il s’expatriait clandestinement en France.
Installé d’abord à Lyon il y adhérait au cercle anarchiste Sacco e Vanzetti avec lequel il participait aux diverses actions antifascistes. Il permettait au cercle d’établir des contacts étroits avec le groupe turinois Barriera di Milano. En 1931 il était fiché par les autorités fascistes sue les listes de « subversifs résidant à l’étranger et susceptibles de commettre des attentats ». Selon certains compagnons de l’Union comuniste anarchiste des réfugiés italiens (UCAPI) il aurait en efffet étét impliqué dans l’envoi de substances explosives à des responsables fascistes et à la préparation d’attentats contre des bâtiments et sièges d’instituions fascistes.
En 1932 il quittait Lyon pour aller s’installer à Marseille où il allait ouvrir une petite boutique de coiffeur. Mais l’agravation de son état de santé l’obligeait rapidement à quiter la ville pour vivre en montagne à Gap (Alpes Mairtimes).
Au moment de la Seconde guerre mondiale il travaillait comme chauffeur à Marseille où la Commission d’armistice de Vichy le rapatria en Italie. Immédiatement arrêté, il était condamné à l’été 1941 à 4 ans d’nternement pour « activités antifascistes à l’étranger ». Toutefois, pour des raisons médicales il n’était pas transféré dans un confinat, mais envoyé en 1942 à Aoste où il allait travailler comme aide dans un salon de coiffure.
Lors des combats pour la Libération et l’entrée des troupes allemandes dans le centre septentrional de l’Italie, il allait activement participer à la Résistance dans la 87e Brigade paritsane du Val d’Aoste.