Né dans le département de Tokushima et après des études en sciences politiques à l’université impériale de Tokyo, Itaru Nii avait commencé à travailler comme journaliste avant de devenir un écrivain et penseur indépendant appuyant à partir du milieu des années 1920 les mouvemeents sociaux et l’organisation de coopératives de consommation.

Se rapporchant de plus en plus du mouvement anarchiste il collabora à la rédaction de nombreuses revues dont : Riberuteru (Le Libertaire) publé en 1927 par S. Ishikawa et Yoshi Aso, Jiyu wu warera ni (A nous la liberté) publié par Kokan Endo en 1933, Genshi (Les origines), Mujun (Contradictions), Kokushoku bungei (Littérature noire) publiée par N. Ueda et J. Hoshino. Il participa également à la publication en 1928 des œuvres complètes de Kropotkine et en 1930-31 de celles de Bakounine.

Elu en 1947 maire de l’arrondissement de Suginami à Tokyo sur une liste démocratique, il démissiona ensuite de son poste après que ses tentatives de promouvoir davantage de liberté et de démocratie se soient heurtées à l’opposition du conseil municipal. Il poursuivit ensuite son action de penseur libre jusqu’à ce qu’il soit foudroyé en 1951 par une hémorragie cérébrale.

Œuvres : — Courant des idées de gauche (1919) ; — article Anarchisme dans Les cours sur les problèmes sociaux (1927) ; — Fumer par une nuit de lune (1928) ; — Traité sur l’art anarchiste (1930) ; — Journal du maire d’un arrondissement (1955).