Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PFLUG, Edouard “GEOFFROY

Né le 20 juillet 1874 à Barr (Bas-Rhin) — Ouvrier lithographe ; cordonnier — Reims (Marne)
Article mis en ligne le 28 mai 2012
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Au début des années 1890 Edouard Pflug était membre comme son père Gottfried et son frère Jacques, du groupe anarchiste de Reims avec notamment Bourguer, Hamelin, Beauvillain, Cochet, Prudhomme, Leprêtre, etc. Il était également l’un des diffuseurs du Père Peinard et de La Révolte et était signalé par la police comme “correspondant avec le Comité central de Londres”. Il aurait également collaboré au journal Le déchard (Damery, 2 numéros, 1892) publié par Michels et Anon. Le 22 avril 1892, comme plusieurs autres militants de Reims dont Beauvillain, Leprêtre et Prudhomme, il fut l’objet d’une perquisition. Vers mai 1892 il quitta Reims pour aller travailler dans une imprimerie à Nancy. A l’automne 1892 il fut signalé comme travaillant comme serveur dans un hôtel-restaurant de Marseille tenu par un espagnol.

Fin novembre 1893, comme une dizaine de militants de Reims, il fut l’objet avec son père d’une perquisition.

En 1897 il était cordonnier à Paris où il demeurait à Belleville, 3 rue Civiale. Le dimanche 26 septembre 1897, après avoir participé à une réunion chez Boala (voir ce nom) au 19 rue des Trois Bornes, il avait été suivi avec ses camarades par divers agents, dont un inspecteur à bicyclette sur lequel les anarchistes avaient lancé des cailloux à plusieurs reprises. Puis Pflug avait été appréhendé avec Boala, Jules Réault et Claudius Bornichon, pour avoir diffusé sur la voie publique Le Libertaire et Le Père Peinard ; tous avaient été remis en liberté après vérification d’identité.

Fin décembre 1898, il avait participé à une réunion au groupe L’Harmonie où il avait entonné le chant antimilitariste La Caserne ; dans son rapport un indicateur le décrivait ainsi : “C’est un garçon d’environ 29 ans, pâle, maigre, figure en longueur, moustache éraillée, ses cheveux sont emportés sur la nuque par la pelade qu’il a contractée en prison
Le 31 décembre 1898, en pleine « affaire Dreyfus », après avoir signé la protestation contre la persécution déclenchée contre le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart initiée par le journal parisien L’Aurore, il fut arrêté, avec Charles Fèvre, lors d’une manifestation anarchiste alors qu’il criait « Vive l’anarchie ! Vive Picquart ! »

Début 1899, lors d’une manifestation contre Paul Déroulède, il fut arrêté porteir d’un cass-tête doublé de plomb, ce qui lui valut d’être condamné le 21 février à 25 francs d’amende.. IL travaillait à cette époque comme garçon de course au Journal du Peuple de Sébastien Faure.

En octobre 1899, il auaritété l’un des signataires du manifeste Aux Anarchistes critiquant violemment Sébastien Faure et Le Journal du peuple qualifiés “d’anarchistes de gouvernement” (Voir Janvion).
A cette même époque il aurait collaboré à L’Homme Libre (Paris, 11 numéros de juin à décembre 1899) dont le rédacteeur était F. Prost.

Le 4 janvier 1900, ul avait participé aux cotés de Prost, Girault, Louise Reville, Regis et Libertad à un meeting de protestation contre les condamnations de militants arrêtés lors de la manifestation en août 1899 contre le Fort Chabrol et accusés d’avoir pillé l’église Saint-Joseph.
De février à avril 1900 il fit de nombreux allers-retours entre Paris et Reims et ravailla sur divers chantiers de bâtiment en Champagne Ardennes.

A l’automne 1900 après un passage par Paris où il résida rue Oberkampf et où il se sentait “continuellement traqué par la police” et ne trouvant plus de travail, il était revenu dans la Marne et travaillait, semble-t-il, à des travaux de terrassement à l’usine à gaz d’Epernay.

Le 10 décembre 1901, alors qu’il travaillait comme laveur de vitres, il blessa grièvement son collègue Raoul Dubreuilh avec un couteau lors d’une dispute.


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