C’est à la fin de son adolescence que Cafiero Meucci avait adhéré au mouvement anarchiste. Émigré à Livourne en 1919, il gagna clandestinement en novembre 1923 la France où il s’installa d’abord à Lyon, puis en 1926 à Nîmes et Arles et à partir de 1930 à Schiltigheim près de Strasbourg où il allait devenir le président de la section de la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU) et où il allait militer notamment avec les compagnons Giulio Tonti, Secondo Balboni et Gabriele Pezzetti et participer aux diverses manifestations organisées par les exilés italiens.
A l’automne 1928 il avait été soupçonné d’avoir finance le Comitato anarchico pro vittime politische dont le siège se trouvait 68 Cours Lafayette à Lyon. La police pensait qu’il se trouvait alors à Vienne (Isère) où il avait été recherché en vain.
Il était à cette époque l’un des diffuseurs du journal de Bertoni Il Risveglio anarchico (Genève) auprès des ouvriers italiens de la région. Ses activités politiques lui valurent d’être expulsé le 10 septembre 1935 en Suisse où il s’installa à Bâle et effectua plusieurs séjours à Bruxelles.
En août 1936 il partait pour l’Espagne où il s’enrîlait dans la section italienne de la Colonne Ascaso et combattait sur le front d’Aragon. Suite aux affrontements de mai 1937 avec les stalineins, il quittait l’Espagne à l’été 1937 et s’installait à Drancy où il participait aux activités du Comité pour l’Espagne.
Expulsé une nouvelle fois à la fin 1937, il alla alors à Bruxelles avec sa compagne Maria Fornero où il fréquenta notamment Sebastiano Ravissi et Giovanni Salvadori, anciens volontaires en Espagne. Arrêté pour vagabondage, il échappa à une nouvelle expulsion grâce à l’intervention du Fonds Matteotti.
Au début 1939 il était membre du groupe anarchiste italien de Bruxelles dont faisaient également partie Arrigo Catani, Guido Schiaffonati, Pietro Montaresi, Ernesto Bruna, Azelio Bucchoni, Antonio Moscardini et Mario Mantovani. En avril 1939 il fut arrêté à Brixelles avec Catani, Bucchioni et Mario Angel et reconduit à la frontière. Revenu immédiatement à Bruxelles, il y participait en septembre à une réunion des anarchistes pour y adopter une position sur la guerre. De nouveau arrêté il fut interné au camp de Merxplaz d’où il demanda au printemps 1940 à Hem Day et Giuseppe Bifolchi de l’aider à s’évader, ce qu’il ne purent faire. Le 10 mai 1940 il fut transféré à Reisvelden, puis le 17 remis aux autorités françaises. Interné à Pau puis au camp de Gurs où il fut l’objet de mauvais traitements, il fut finalement libéré en septembre 1940. Il retourna alors à Bruxelles où il participa à quelques réunions avec Vicenzo Esposito, Emilio Marzaini ; Azelio Bucchioni, Corrado Perissino et Dante Armanetti.
Arrêté le 25 février 1941 avec Bucchioni, il fut condamné pour « tentativce de cambriolage » à 15 mois de prison et fut interné à « l’établissement pour condamnés débiles physiques » de Merxplaz. En juin 1942 il fut extradé en Italie. En octobre 1942 il fut condamné à Livourne à 5 ans d’internement et fut déporté à Tremiti où en mars 1943, il fut condamné pour raisons politiques à 3 mois et 15 jours de cachot. Resté interné à Tremiti à l’expiration de sa peine, il ne fut libéré qu’en septembre 1943 à la chute du fascisme. Il s’installa alors à Turin où il participa à la reconstruction de la Fédération anarchiste italienne du Piémont aux congrès de laquelle il prit une part active.
Cafiero Meucci est décédé à Turin le 18 avril 1965.