Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BAULO, Ernesto

Né le 20 février 1915 à Gandesa (Tarragone) — mort le 9 mai 1981 — CNT — FEDIP — Espagne — Rennes (Ille-et-Vilaine) — Lavour (Tarn)
Article mis en ligne le 12 janvier 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Ernesto Baulo

Ernesto Baulo, qui avait commencé à travailler très jeune, militait dans les années 1930 à la CNT de Barcelone où il côtoya notamment José Ester.

Passé en France lors de la Retirada, Ernesto Baulo avait été interné au camp d’Argelès. Pendant l’occupation il fut réquisitionné pour aller en Bretagne travailler pour l’organisation Todt. Après s’être évadé, il s’était intégré à la Résistance régionale dont l’un des responsables était Yves Lavoquer. Il participa à la fabrication de tracts, à la préparation de sabotages et au recrutement d’hommes pour la Résistance. Il fut arrêté par la Gestapo à l’automne 1943 dans un café de Rennes lors d’une réunion avec des membres du mouvement Libé-Nord. D’abord interné à Royal-Lieu, près de Compiègne, où il retrouva ses vieux compagnons José Ester et José Paniagua avec lequel il fut déporté au camp de concentration de Neuengamme tandis qu’Ester était déporté à Mauthausen. Dès son arrivée il fut affecté au kommando Watenstedt-Salzgitter pour y travailler à l’usine d’obus Hermann Goering Werke. Il assurait la juste répartition du peu de nourriture au sein du groupe des 90 espagnols du kommando, refusant même la double ration de bouillie à laquelle il avait droit en tant que responsable des espagnols, tant que l’ensemble de ses camarades n’avaient été servis.
Après le bombardement du 6 janvier 1945 qui avait détruit l’usine, il fit partie du convoi de déportés qui à pied et sous les coups furent transférés au camp de Ravensbruck où ils arrivèrent début avril.
A sa libération le 30 avril 1945, sont état de faiblesse l’obligea à rester 15 mois éloigné du militantisme.

En juin 1945 il réintégrait le mouvement libertaire, en Bretagne où il collaborait à l’organe régional Libertad (Rennes). Lors du plenum régional tenu à Rennes les 24 et 25 juin 1945, auquel il n’avait pu assister pour cause d’hospitalisation, il fut nommé secrétaire du nouveau comité régional de la CNT aux cotés de Maso, Juan Villarupla, Pedro Borras, Jeronimo Araguet, José Rosell et Martin Villarupla. En août 1946 il fut le délégué de la régionale n°10 de la CNT lors du plenum national de régionales. L’année suivante il assista pour le comité régional au congrès tenu par la CNT à Toulouse. Il demeurait alors Camp Victor Rault, barraque n°5 à Rennes. Il fut également membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) dès sa fondation.

E. Baulo fut le rédacteur en chef de la 2e époque du journal Hispania (Paris, n°1, novembre 1961) organe de la FEDIP dont le directeur était Roque Llop. Il résidait à cette époque à Lavour et était le responsable pour le Tarn (zone n°5) de la FEDIP.

Ernesto Baulo, qui avait participé à de nombreux congrès et réunions de la FEDIP, est décédé le 9 mai 1981 à Lavaur.


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