Après l’école primaire Takichi Miyashita avait appris seul la mécanique, une activité qu’il perfectionna dans de nombreuses usines à travers tout le Japon. C’est alors qu’il travaillait aux forges de Kamesaki (département d’Aichi) qu’il commença à lire le quotidien Heimin Shimbun (journal de l’homme du peuple) et tous les ouvrages socialistes publiés au Japon.

En novembre 1908 il avait distribué à la gare d’Ofu (département d’Aichi) le pamplet de Gudo Uchiyama Communisme anarchiste, en souvenir d’un emprisonnement, mais avait été déçu que cela ne semblait pas ébranler la vénération populaire dont jouissait l’empereur du Japon. En décembre 1908, lors d’une visite à la Société du peuple d’Osaka, il interrogea le compagnon Unpei Morichika sur la famille impériale et ce dernier lui déclara que l’histoire du Japon reposait sur le mensonge et qu’il n’y avait aucune raison de vénérer l’empereur comme un dieu. Miyashita décida alors de commettre un attentat contre l’empereur. En février 1909 il rendit visite à Shusui Kotoku et Unpei Morichika et les informa de sa décision. Après avoir étudié seul la fabrication de bombes, un processus qu’il parvint à maitriser en novembre, il s’assura la complicité de Tadao Niimura et de Suga Kanno. Le 25 mai 1910 il fut arrêté avec Tadao Niimura et fut jugé avec 25 autres militants dans le cadre du complot de lèse-majesté. Condamné à mort le 18 janvier 1911, il fut exécuté le 24.