Fils d’un médecin socialiste qui l’influença profondément dans ses choix professionnels et politiques, Aldo Pontiggia avait adhéré à l’anarchisme dans l’immédiate après guerre suite à sa rencontre avec notamment Giuseppe Gava et le partisan anarchiste Mario Moret membre du Comité de libération nationale (CLN) de Vittorio Veneto.
Au début des années 1950 il fut l’un des fondateurs de la Fédération aanrchiste Lombardo-Veneta dont pendant de nombreuses années il fut le responsable de la commission de correspondance. A la fin des années 1950, il s’impliqua à fond aux cotés de Giovanna Berneri dans la campagne en faveur de la contraception — dont la propagande était alors interdite en Italie — où son expérience de médecin fut particulièrement utile. Il adhéra à l’Association pour l’éducation démographique (AIED), fit à cette époque de nombreuses conférences sur ce thème et rédigea une petite brochure de vulgarisation des diverses méthodes de contrôle des naissances. Il fut l’un des rares médecins italiens de cette époque à prescrire, dans son cabinet, malgré les risqes de poursuites légales la, pilule.
En 1965 il participa au congrès de Carrare de la FAI où se produisit la rupture avec une tendance moins organisationnelle qui fonda les Groupes d’intitiative anarchiste (GIA). Bien que plus proche de cette organisation, Pontiggia garda son autonomie et collabora aux deux organisations
Extrêmement généreux il avait contribué à la fondation en 1964 de la Librairie internationale de Venise, qui devra fermer suite à l’inondation de 1996.
Après l’attentat de la Piazza Fontana, l’assassinat de Pinelli et arrestation de Valpreda, il fut l’objet comme de nombreux compagnons, d’une perquisition le 15 décembre 1969.
Dans les années 1970 il contribua à la formation théorique de nombreux jeunes militants et collabora de 1977 à 1981 à la revue Volontà.
Encore présent à la conférence donnée à Mestre en septembre 1997 par le compagnon uruguayen Ruben Prieto de la Comunidad del Sur, Aldo Pontiggia est décédé le 25 décembre 1997.