Au début des années 1900, Fernand Regad, marié et père de deux enfants, était domicilié quartier des Etapes à Saint-Claude où il travaillait comme ouvrier lapidaire. Dès 1906 il avait été fiché comme anarchiste, notamment après avoir fait l’apologie de l’attentat de Mateo Morral contre le roi d’Espagne. Cette même année 1906 il avait été condamné par la Cour de Besançon à 15 jours de prison pour “entrave à la liberté du travail”. Il était également l’un des correspondants locaux des Temps nouveaux.
En 1910 il était le secrétaire du groupe antimilitariste fondé en 1905 par le compagnon Baudry. Il était alors qualifié par la police de « propagandiste convaincu, fanatique et des plus redoutables » Il hébergeait régulièrement les compagnons de passage et c’est à son domicile que se déroulaient les réunions. Dépositaire des journaux anarchistes et considéré comme « très dangereux surtout en temps de troubles ou de grèves », il fut inscrit au Carnet B en 1911.
Fernand Regad figurait toujours en 1935 sur un état des anarchistes du Jura.