A la fin des années 1890 Eugène Rossignol, qui était marié à Clementine Harlay, était signalé comme militant anarchiste en Belgique où il s’était réfugié au début des années 1890 après s’être insoumis et avoir milité à Paris à la Ligue des antipatriotes. En 1893 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une surveillance aux frontières. En 1895 il était signalé comme étant à Londres.
En 1899 la police signalait qu’il était depuis janvier 1898 le propriétaire du principal hôtel de Lagny (Seine-et-Marne), le seul à avoir une salle assez grande pour y tenir des banquets. Il fut réformé du service militaire le 29 août 1898 et était selon la police en contact avec Adolphe Retté qui habitait alors Guermantes et était abonné au Libertaire. Considéré alors comme un socialiste exalté, il fut mis sous surveillance discrète « pour le cas où il donnerait asile à des gens suspects ». Fin 1899 ou début 1900, il cédait son fonds et allait à Ostende où il décédait de la tuberculose dont il souffrait déjà à Lagny.
Il s’agit sans doute du Rossignol qui, à la fin des années 1880, était signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel.