Miguel Martinez Moto El Frisé avait été arrêté et emprisonnée à Grenade à la fin des années 1920 pour incitation « de militaires à la révolte ». Transféré au pénitencier d’Ocaña, la proclamation de la république en avril 1931 le sauva vraisemblablement du peloton d’exécution.
Remis en liberté il regagna Grenade où le camarade Antonio Morales Guzman l’avait informé que l’organisation l’envoyait à Saragosse pour y faire de l’agitation. Repéré par la police, il parvenait à s’échapper et gagner ensuite Badalone où il entra immédiatement en contact avec le syndicat CNT de la construction et où début 1932 il s’occupa de trouver des armes en vue d’un éventuel coup d’État militaire. Suite à un attentat contre le poste de la Guardia Civil de la gare de Badalone, il passa alors en France où il allait s’installer, travailler comme maçon et militer à Saint-Étienne (Loire).
Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il regagna l’Espagne et s’enrôla dans la Colonne Durruti, puis après la militarisation, 26e Division avec laquele il allait combattre jusqu’à la fin du conflit.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp du Vernet. Puis en 1940 il fut enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers.
A la Libération il réintégrait l’organisation à Saint-Étienne. Il fut à de nombreuses reprises délégué à des plenums et congrès en représentation du Comité régional du Rhône qui dans les années 1950-1960 regroupait encore plus de 2.000 militants. En 1975 il devait réduire considérablement ses activités à la suite d’une silicose et commença à rédiger des mémoires.
Miguel Martinez Moto est décédé à Saint-Étienne le 31 décembre 1990.