Rinaldo Ponte qui avait baigné dès son adolescence dans les milieux anarchistes et syndicalistes de Sestri Ponente, milita activement à la Chambre du travail locale dont il soutenait l’organe Lotta operaia, ce qui luii valut dès le début des années 1920 plusieurs condamnations pour « résistance à l’autorité ». Appelé sous les drapeaux en 1922, il ne se présenta pas et fut condamné à un an de détention et fut fiché comme « communiste ».
En 1936 il émigra clandestinement en France où il s’installa à Marseille. Selon un rapport de la police fasciste, il alla combattre en Espagne comme milicien.
Objet d’un arrêté d’expulsion de France, il tenta en 1940 de rentrer en Italie mais fut arrêté à Vintimille le 3 février. En octobre il fut interné au camp de concentration de Fabiano, puis transféré à Ustica, Pisticci et au château de Guido.
Remis en liberté en novembre 1942, il retourna à Sestri Ponente où il intégra immédiatement la Fédération communiste libertaire (FCL) et fut membre d’un des tous premiers groupes de partisans libertaires (squadre d’azione) de Gênes avec notammen Umberto Raspi, Bruno Raspino, Carlo Ravazzani, Emanuele Sciutto, Ernesto Rocca, et Spartaco Graffioni. Il fut arrêté en 1944 et torturé à la maison des étudiants de Gênes. Alors qu’il allait être déporté en Allemagne, il fut tué avec le militant communiste Raffaelle Pieragostini lors d’une tentative d’évasion le 24 avril 1945 à Bernasco.