Orphelin de mère et élevé par une tante, Miguel Molina Salado, qui n’avait pas fréquenté l’école et avait grandi dans un milieu de petite délinquance, avait connu très tôt la prison. C’est là qu’au contact de Miguel Cobos et d’autres prisonniers libertaires, il était devenu anarchiste.
Dès sa libération il s’intégra au groupe des Jeunesses libertaires (FIJL) du quartier de Perchel à Malaga. En 1933 il fut arrêté et accusé d’avoir participé à l’attentat où avait été blessé El Carrero, administrateur de la prison du Puerto de Santa Maria et assassin du compagnon Luna. Libéré au bout de 15 jours il blessait quelques jours plus tard le policier Ariza qui l’avait torturé lors de son arrestation, était lui-même blessé et passait à la clandestinité.
Le 27 (ou 29) mars 1934, lors d’une grève déclenchée à Malaga par la CNT pour protester l’intervention de gardes d’assaut à la prison où ils avaient brutalisés plusieurs prisonniers politiques dont Juan Fonseca, il fut arrêté, suite à une dénonciation, avec José Pareja Rodriguez, Antonio Garcia Alvarez et Luis Gallego Ponce, accusés d’avoir tué un garde d’assaut lors d’un affrontement entre les forces de l’ordre et les grèvistes. Il fut finalement acquitté de ce fait avec Luis Gallego et Antonio Garcia tandis que josé Pareja était condamné à 4 ans et 2 mois de prison. Toutefois il resta incarcéré pour les affrontements antérieurs.
Après une tentative d’évasion manquée avec notamment José Pareja, Enrique Toledano Diaz, José Siliceo Victorio et Ciriano Dominguez, il fut transféré au pénitencier de Puerto de Santa Maria où, lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fut assassiné dans sa celule.