Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

HERNANDEZ RODRIGUEZ, Manuel « CARA BUCARO »

Né à Séville le 21 mars 1900 — mort le 18 novembre 1976 — Charpentier — FAI — CNT — Seville (Andalousie) — Barcelone (Catalogne) — Dreux (Eure-et-Loir)
Article mis en ligne le 30 octobre 2013
dernière modification le 5 août 2024

par ps

Manuel Hernandez Rodriguez avait commencé à militer très jeune au mouvement libertaire e à la CNT andalouse où il se lia très vite à C. Zimmerman, Arcas, Mendez, etc. et fut rapidement chargé de missions délicates remplies avec audace et efficacité.

Sans doute pour échapper à la répression il alla ensuite à Valence puis à Barcelone où, avec notamment Ciurana, Cubells, Salvadoret et d’autres, il allait être particulièrement actif à Pueblo Nuevo. En 1929, lors de la préparation de l’Exposition universelle, il changea constamment d’ateliers après avoir à chaque fois implanté la CNT là où il travaillait. Sa participation à toutes les grèves de l’époque lui valut de nombreuses emprisonnements pour « sabotage et port d’armes » et d’être mis sur une liste noire patronale. En novembre 1932 il fut nommé président du syndicat CNT du bois de Barcelone et fut une nouvelle fois détenu en janvier 1933.

Dès la fin des combats à Barcelone en juillet 1936, il avait déclaré “la fin du règne des patrons” et fut l’organisateur de la collectivisation de l’industrie du bois. Dès décembre 1936 il figurait sur une liste d’anarchistes espagnols considérés comme dangereux, liste établie par le chargé d’affaires de France en Espagne, transmise au ministre des Affaires étrangères afin d’éventuellement leur interdire l’entrée sur le territoire. Il aurait été à cette époque le secrétaire du comité de Barcelone de la Fédération anarchiste ibérique (FAI), puis membre du Comité péninsulaire de la FAI. En 1938 il était le responsable du Conseil économique de l’industrie du bois collectivisée.

de g. à dr. : Antonio Tellez, Paquita, José Villegas, Alba, Manuel Hernandez Rodriguez, Joaquina Dorado, Felipe Alaiz (Bourse du travail de Toulouse, 1945)

Passé en France lors de la Retirada il fut interné dans divers camps. Après la Libération il s’installa à Dreux, milita à la FL-CNT locale et collabora notamment à Nervio (1959) et à Solidaridad (1961). En 1948 il avait été nommé trésorier de la FL-CNT de Dreux aux cotés de José Menendez (secrétaire), Radael Navarro (juridique) et Lorenzo Lacruz (presse et propagande).

Manuel Hernandez Rodriguez est décédé à Dreux le 18 novembre 1976. Sa compagne, Maria Vallabriga décèdera à Dreux le 10 mai 1993.


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