Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
RUIZ DE GALARRETA BURGUETE, Pablo, Patricio
Né en février 1897 à Estella (Navarre) – mort en 198 ? -Tailleur ; mineur – FAI – CNT – San Sebastian (Euskadi) – Barcelone (Catalogne) – Paris
Article mis en ligne le 1er novembre 2013
dernière modification le 14 décembre 2023

par ps

Fils d’un charpentier, Pablo Ruiz de Galarreta Burguete, qui travailla d’abord comme tailleur, avait adhéré encore très jeune à la CNT. En 1918 il s’était insoumis au service militaire et était passé en France où, sous la fausse identité de Eusebio Bracons, il fut arrêté en août avec L. Loréal et R. Péache à la suite d’une réunion antimilitariste tenue par les Jeunesses syndicalistes des 11e et 12e arrondissements, puis fut expulsé en septembre tandis que ses compagnons étaient condamnés à des peines de un et deux ans de prison… Il s’installa alors à San Sebastian où il fut particulièrement actif lors de la lutte contre les pistoleros ce qui lui valut d’être emprisonné en 1921 ou 1922 puis aurait gagné Barcelone.

Vers 1923 il aurait été membre du syndicat du bois de Barceleone. En février 1924 il fut arrêté avec Mascarell et Arin après avoir participé à une réunion en faveur des prisonniers politiques. Libéré de prison en avril 1924, il était membre en 1925 du groupe éditeur du périodique El Productor (Blanes, 1925-1926) interdit en 1926 par la dictature de Primo de Rivera. Il passa alors en France où il continua de militer et dont il fut expulsé en août 1927 à Bruxelles. Il décidait alors de regagner l’Espagne, fut arrêté en France en juillet 1928 lors de voyage, mais parvint finalement à regagner la Catalogne où il s’installa dans la zone minière du Haut Llobregat où il allait travailler comme mineur.

Lors des insurrections de janvier et décembre 1933, il fut membre du Comité révolutionnaire de Figols. Il fut ensuite membre du groupe Renacer de la FAI avec notamment J. Balius, B. Llado et Pellicer. En 1935, avec Balius qu’il avait amenée à l’anarchisme, il fonda la maison d’édition Renacer dont à Tarrasa il assura l’administration.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participa à l’attaque de la caserne Atarazanas, puis s’enrôla dans la Colonne Durruti où il fut le délégué de la IVe Agrupación de Gelsa dont il fut le délégué lors du plenum tenu en octobre 1936 à Bujaraloz. Il fut également le président du Comité révolutionnaire de Pina de Ebro et fut blessé lors des combats à Quinto. Il collabora à cette époque au Boletin del Consejo regional de defensa de Aragon (1936) et à El Frente organe de la Colonne Durruti. Opposé à la militarisation des colonnes, et après avoir participé au plenum des Colonnes organisé par la Colonne de fer à Valence, il quitta le front d’Aragon après avoir refusé un poste de commandant à condition qu’il accepte la militarisation.

Dès décembre 1936 il figura sur une liste d’anarchistes espagnols considérés comme particulièrement dangereux et auxquels il aurait lieu d’interdire l’entrée du territoire, liste établie par le chargé d’affaires de France et adressée au ministre des Affaires étrangères.

En mars 1937, il figurait sur une liste d’anarchistes espagnols susceptibles de venir en France, émise par le ministre de l’Intérieur français, précisant qu’il était le secrétaire du Comité régional de Catalogne des Jeunesses libertaires (FIJL) et demandant au Prefet de lui refuser toute entrée ou séjour en France.

Revenu à Barcelone, il fut l’un des fondateurs avec Balius du groupe Los amigos de Durruti dont il fut nommé membre de la junte et fut rédacteur de son organe El amigo del Pueblo (Barcelone-Perpignan, 1937-1938, 12 numéros) interdit par les autorités et les directions de la CNt et de la FAI. Pablo Ruiz, qui collaborait également au quotidien La Noche (Barcelone), participa activement aux combats de mai 1937 avec les staliniens et à la dénonciation de l’abandon des objectifs de la révolution par les directions du mouvement libertaire. Puis il s’intégra à l’industrie du lait collectivisée.

Passé en France lors de la Retirada, il y participa pendant l’Occupation à la Résistance contre les nazis. A la Libération il s’installa à Paris où il continua de militer à la CNT et ne cessât de critiquer l’immobilisme de certains secteurs de la CNT. En 1961, avec Balius il réorganisa le groupe Los Amigos de Durruti et fut l’administrateur de son bulletin El amigo del Pueblo (Paris ou Toulouse, 4 numéros). Il collabora également aux périodiques de l’exil Atalaya (1958) et Le Combat syndicaliste.

Selon F. Olaya, il aurait été exclu à deux reprises de la CNT pour des raisons éthiques et ses contacts avec les groupes en marge de l’organisation.

Pablo Ruiz de Galarreta vivait encore à Paris au début des années 1980.

Œuvre : - Figols, 8 de enero, 8 de diciembre y octibre (Barcelone, s.d.n co-auteur avec J. Balius).


Dans la même rubrique

RUA, Claude [née BOUCHOT]
le 25 septembre 2023
par R.D.
RUBIO, Carlos
le 20 août 2023
par R.D.
RUIZ, Felix
le 29 janvier 2023
par R.D.
RUIZ PEREZ, José “FELIX”
le 26 janvier 2023
par R.D.
RUEDA, Salvador
le 13 janvier 2023
par R.D.