Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ARPIANI, Vittorio

Né le 28 septembre 1863 à Vérone — Mécanicien ; photographe — Milan — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Nîmes (Gard)
Article mis en ligne le 11 janvier 2014
dernière modification le 8 août 2024

par ps, Thierry Bertrand

Vittorio Arpiani était arrivé à Marseille, en provenance de Milan et en passant par Vintimille, le 7 mai 1897. Il demeurait alors dans un hôtel meublé, au 1 rue de la Providence.
En quittant l’Italie, il avait laissé, à Milan, une compagne et les enfantsqu’il avait eu d’elle.

En juin 1897, un certain B.E, sculpteur italien, était condamné pour avoir utiliser l’identité d’Arpiani et retirer de la Poste une lettre contenant 250 francs, au préjudice du Vittorio.

Il fit sa déclaration d’étranger le 7 juillet 1897.

Après avoir été inoccupé jusqu’en août 1897, il se mit à faire du courtage en photographie et travailler comme apprenti pantographe pour le compte de Meroni, un photographe devenu son ami.

Il ne fréquentait pas ou prou les endroits où se réunissaient habituellement les anarchistes français et étrangers de Marseille. D’après la police, ses conversations laissaient facilement deviner qu’il était lui même anarchiste sans qu’il puisse être qualifié de propagandiste ou de militant.
Il était considéré comme un spécialiste du vol par escroquerie dite à la lettre chargée ayant déjà été impliqué dans une plainte pour ce genre d’escroquerie en compagnie d’un de ses anciens camarades alors disparu. [s’agit il de l’affaire de juin 1897 ?]

Il était inscrit à Marseille à l’état n°3 le 9 novembre 1897.

En avril 1898 il disparaissait de Marseille et était alors recherché. Pas longtemps, puisqu’il était signalé comme militant anarchiste à Nîmes le 6 juin 1898.

A valence, dans la Drôme, le tribunal correctionnel, le 23 juin 1898, le condamnait à 16 francs d’amende pour « contravention à la police des chemins de fer ». Il était alors peintre et sans domicile fixe.

En 1904 il fut inscrit sur les états verts n°1 et n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades.


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