Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

THIBAULT « TRESSE »

Né vers 1854 — Joaillier ; mécanicien — Paris — Londres
Article mis en ligne le 8 février 2014
dernière modification le 8 août 2024

par ps

Thibault (aussi orthographié Thibot) dit Tresse s’était réfugié à Londres au début des années 1890. Il était revenu à Paris en 1893 où en juin il était signalé dans les réunions du groupe anarchiste de Montmartre où il faisait l’apologie de Ravachol et de Pini et appelait à former un groupe de jeunes anti-patriotes…
.
Suite à la parution, notamment dans Le Cri du Peuple, d’un manifeste anarchiste dont il était l’un des 12 signataires et appelant le 7 décembre 1883 les ouvriers sans travail à se rendre Place de la Bourse, Thibault avait été poursuivi le 21 décembre 1883, avec une douzaine d’autres compagnons (voir Georges Roussel) pour “provocation à attroupement non armé, non suivi d’effets“… Il avait également été inculpé de détention d’engins meurtriers, la police ayant trouvé à son domicile de petites boules de cuivre qui, selon Thibault n’étaient que de simples ornements pour épingles à coiffure. Lors de l’audience cette dernière accusation fut abandonnée par le procureur et Thibault, qui avait « fait, non sans vigueur une profession de foi anarchiste », et « déclaré la guerre à la bourgeoisie », avait été condamné à 3 mois de prison.

Il s’agit sans doute du Tresse signalé en janvier 1892 dans les réunions du groupe parisien de propagande anarchiste qui avait édité le numéro unique du journal Le Conscrit (voir Charveron) et qui, le 13 février 1892, aux cotés notamment de Tortelier, Martinet et Brunet, fut l’un des orateurs au meeting tenu salle du Commerce devant 1200 socialistes révolutionnaires et anarchistes pour protester contre l’exécution de 4 compagnons espagnols à Xeres. A la mi-mars, comme plusieurs autres compagnons, son domicile, 94 rue d’Angoulême, avait été l’objet d’une perquisition.


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