Fils d’un militant de la CNT qui, pendant la dictature de Primo de Rivera avait dû se cacher à Pueblo Nuevo (Barcelone), Joaquin Mas Catalan avait adhéré très jeune à la CNT de San Adrian del Besos où il participa notamment à la fondation de l’Ateneo libertario et de l’école ratinaliste. Après avoir participé à la guerre et à la révolution, il était passé en France lors de la Retirada. Interné dans divers camps puis enrôlé dans des Compagnies de travailleurs étrangers, sans doute pour aller travailler aux fortifications de la ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemande de juin 1940, il fut ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen- Gusen (matricule 10 197 & 44288). En août 1941, atteint de tuberculose, il avait été admis à la baraque 29 qui servait d’infirmerie.
Son frère Manuel ; également déporté, est mort à Gusen le 9 janvier 1942.
A la Libération en mai 1945, il fut rapatrié en France et participa à la réorganisation de la FL-CNT de Pla del Besos en exil. Il était également membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) et collabora à son organe Hispania.
A la fin de sa vie il résidait à Lille où déjà très âgé il mit fin à ses jours en 1989.