Philibert Martini avait été condamné à plusieurs reprises en Italie, notamment en 1889 à 6 ans de prison pour « viol ». Après avoir résidé à pendant un an à Seez (?) et à Bourg-Saint-Maurice, près de Moutiers (Savoie) il s’était réfugié en Suisse où il demeurait au Paquis sous son prénom. Il participait aux réunions chez Moise Ardaine et était très lié aux compagnons Niquet et Mari avec lesquels il était présent à la manifestation du 1er mai 1891 à Sienne. En vertu d’un mandat du parquet de Casal (Italie) il avait été arrêté et écroué le 15 juin à la prison Saint-Antoine, jusqu’à l’accomplissement des formalités d’extradition.
Le 2 octobre 1894 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France à lui « notifier en cas de découverte ». Cet arrêté lui fut notifié le 11 janvier 1896 à Bonneville (Haute-Savoie)