
Étienne Requet militait, semble-t-il, en Côte-d’Or au débuit des années 1890. A l’été 1892 il s’était embarqué à Marseille à destination de l’Algérie et s’était installé à Bône sous le nom de Georges Jungers. Il y aurait été envoyé pour aider à l’évasion de l’hôpital militaire du compagnon Brulé condamné à 10 ans de travaux forcés. Arrêté à l’automne 1892 et trouvé porteur d’un révolver et d’un acte de naissance et divers papiers au nom de Vignon et destinés à Brulé, il fut condamné le 3 novembre à 6 mois de prison pour « port d’arme prohibée et usage de faux papiers » et, en tant qu’insoumis, à être mis à la disposition des autorités militaires à l’issue de sa peine. Remis en liberté le 3 mai 1893, il serait parti pour Paris où, sous le nom de Louis Perrault, il avait demeuré 5 rue Panoyaux de mai 1890 à décembre 1891.
Lors de ses interrogatoires il avait dit être né le 15 novembre 1872 à Monderage (Vosges), être ancien élève des Beaux Arts, rédacteur au journal L’Impartial et demeurer à Paris, 21 rue Moreau, ce qui semblerait être un faux état civil. Il avait également admis être venu pour faire évader Brulé mais avait refusé d’en indiquer les organisateurs.