A l’hiver 1892, E Phillioux avait activement participé à une grève des ouvriers métallurgistes de Rive-de-Gier ce qui lui valut une condamnation à 2 mois de prison. C’est au cours de cette grève qu’il serait devenu anarchiste et était entré en contact avec des compagnons de Londres et Genève. Demeurant 43 rue du Grand Terray il était en 1893 l’un des diffuseurs des brochures et journaux anarchistes à Rive-de-Gier. Cette même année 1893, notamment en février et mars, la police avait saisi à plusieurs reprises à la poste des colis de brochures qui lui étaient adressés. Il était alors membre du groupe anarchiste animé par Tennevin et fut condamné à cette époque à 2 mois de prison pour outrage au commissaire de police. Selon les rapports de police il était également le correspondant de La Révolte et faisait « beaucoup de mal » en tant que propagandiste. Le 21 novembre 1893, comme de nombreux compagnons du département, il avait été l’objet d’une perquisition à son domicile 43 rue du Grand Bourg. Début janvier 1893 il avait été soupçonné d’avoir déployé 3 drapeaux rouges sur les fours de la verrerie Richarme où il travaillait alors avec le compagnon Pierry.
Le 1er janvier 1894, comme de nombreux compagnons, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi quelques exemplaires du Père Peinard et quelques textes de La Révolte ; lors de on interrogatoire il avait déclaré avoir brûlé la quasi totalité des écrits qu’il possédait ainsi qu’un colis de brochures reçu la veille. Il avait ajouté, en présence de sa femme, que, bien que gardant ses convictions, il se retirait de la lutte et redevenait « un homme de foyer ».