Romeo Bocchi (parfois orthographié Bocci) était arrivé en juin 1887 à Nice où il vivait en concubinage avec la couturière Apolonie Ussence.
Abonné à La Révolte, Romeo Bocchi était qualifié de « dangereux » sur la liste d’anarchistes étrangers résidant à Nice au début des années 1890. Le 28 avril 1892 il avait été arrêté comme plusieurs autres compagnons. Le 1er mai 1892, il avait été inculpé d’association de malfaiteurs et son domicile, 13 rue Bavastro à Nice où il demeurait avec le compagnon Marcelo Vanni, avait été perquisitionné par la police qui y avait trouvé diverses brochures et correspondance envoyées depuis Agen par le compagnon Chavinier qui y fut à son tour perquisitionné. En fait il semble que Chavinier, qui avait trouvé l’adresse de Bocchi dans La Révolte, lui ait demandé de se renseigner sur une affaire où son frère soldat à Nice était impliqué. Lors de la perquisition la police avait recherché en vain un ballot du placard « Le Père Peinard au populo qui lui avait été envoyé. Il bénéficia d’un non-lieu et échappa à la demande d’expulsion demandée par les autorités Fin 1893 il était signalé comme “très dangereux” et en contact notamment avec les groupes d’Espagne…

Début janvier 1894, comme une quinzaine d’autres compagnons — dont la famille Barsotti, Zibelin et Guigonis — il dut l’objet d’une nouvelle perquisition et de poursuite pour « association de malfaiteurs » et fut alors expulsé par arrêté du 17 février 1894.