Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MARI, Alfredo, Ernesto

Né à Florence (Italie) le 5 février 1854 — Typographe — Italie — Lyon (Rhône) — Genève (Suisse) — Sao Paolo
Article mis en ligne le 19 mars 2016
dernière modification le 26 mars 2025

par R.D.

Alfredo Mari était le directeur du quotidien ouvrier La Miseria (Florence, 29 mai à 29 septembre 1877) dont le gérant était Pietro Carboni.

A l’été 1885 le journal communiste anarchiste Lo Scamiciato (Reggio Emilia, 1885-1886) publia plusieurs articles intitulés La Donna signés par A. Marti.

En Italie, il avait été condamné à plusieurs reprises : 22 septembre 1871 à 8 jours de prison, pour injures aux agents ; le 9 avril 1877 à 9 mois et 15 jours de prison, pour manifestation séditieuse ; le 15 mai 1886 à 4 mois de prison pour soupçon de délit contre la propriété et les personnes ; le 19 juillet 1886 à 4 mois de prison et 6 mois de surveillance pour le même délit.

De septembre 1887 à juillet 1889 il avait résidé à Lyon où il avait poursuivi son militantisme. Il y avait été, selon la police, l’un des fondateirs du journal Le Flambeau Rouge(Lyon, n°1 du 25 mai 1889) qu’il composait et qui n’aurait eu que deux numéros.Il pourrait s’agir du titre Le Drapeau Rouge.

Expulsé de France par arrêté du 12 septembre 1889, Alfredo Mari s’était réfugié en Suisse où il avait été acceuilli à Genève par le compagnon Felix Turinello

Il était membre du groupe international de Genève animé notamment par Moise Ardaine. Le 2 mai 1891, suite à sa participation la veille à la manifestation tenue à Sienne, où avec le compagnon allemand Kreutzdeld qui potait le drapeau rouge, il marchait en tête et avait crié à plusieurs reprises "Mort aux bourgeois ! Vive l’anarchie ! » il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion du canton de Genève. Toutefois l’arrêté n’avait pu lui être notifié, Mari ayant quitté dans la nuit Genève pour se endre à Lausanne où à la fin mai il travaillait à l’imprimerie Viret Genton.
A Genève il fut soupçonné d’être un agent provocateur à la solde de Carlo Terzaghi

En 1892 il collabora au numéro unique du journal anarchiste Il Grido dell’operaio (La Spezia, 15 juin 1892). Le 31 janvier 1893, il avait été arrêté à la frontière français pour “infraction à l’arrêté d’expulsion”. A l’été 1893 il se trouvait, semble-t-il, à Milan. Son nom figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de « surveillance aux frontières » ; il était toujours en Suisse à cette époque.

Alfredo Mari, recherché par les autorités de Turin, s’était embarqué le 20 janvier 1897 à Gênes à destination du Brésil. A son arrivée à Santos, il avait épisodiquement collaboré au journal O Socialista (Sao Paolo) puis, en 1898, à São Paulo, avait été avec Gigi Damiani, le directeur de l’organe communiste libertaire Il Risveglio (Sao Paolo, 9 janvier 1898 — 14 mai 1899, 46 numéros). Le journal eut également un supplément Il Primo Maggio (numéro unique, 1er mai 1898).


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