Sebastian Torralba Martinez avait commencé à travailler à l’âge de 13 ans, et était devenu anarchiste à la suite de la lecture d’écrits de Bakounine, Kropotkine, Sébastien Faure et E. Reclus. Il avait ensuite adhéré à la CNT.
En 1936 ou 1937, il fut envoyé en Union soviétique pour y suivre des cours d’aviation et contrairement à d’autres élèves pilotes républicains (qui seront par la suite envoyés au goulag de Karaganda), parvint à rentrer en Espagne où il combattit comme mitrailleur dans l’aviation républicaine où il s’opposa notamment aux communistes. Il échappa à la mort après que son avion ait été abattu par les franquistes. A-t-il été fait prisonnier ? Selon M. Iñiguez il aurait passé une dizaine d’années dans des camps et bataillons de travailleurs ; selon le compagnon Roldan, il était passé en France lors de la Retirada et avait été interné dans les camps du sud.
Toujours est il qu’à la fin de la Seconde guerre mondiale il s’était installé à Paris où il avait épousé la suisse Georgette Desvalois dont il aura un fils qu’il élèvera avec les deux de sa compagne. A Paris, La Ciotat, Dunkerque et Saint-Nazaire notamment il travailla comme charpentier de marine, milita activement aux FL-CNT dont celle de Paris (rue Sain, te Marthe et rue des Vignoles) dont il fut le trésorier pendant de nombreuses années et, après sa retraite, participa aux activités de l’imprimerie confédérale des Gondoles à Choisy le Roy et notamment au routage de la presse confédérale.
Sebastian Torralba, qui était un fervent espérantiste et qui avait légué ses archives à la Fundacion Anselmo Lorenzo (Madrid) est décédé le 17 avril 2002 à l’hôpital d’Ivry.