Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SANCHEZ ALVAREZ, Manuel

Né en Espagne — Journalier agricole — FTRE — Jerez de la Frontera (Andalousie)
Article mis en ligne le 7 février 2019
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Suite à ses activités révolutionnaires, Manuel Sanchez Alvarez avait été déporté dans les années 1870 aux iles Marianne où il resta 3 ans. En 1878 il était alors père de 3 enfants et travaillait dans un vignoble de Jerez. Suite à la sympathie dont il jouissait chez les journaliers, il fut convoqué à la Guardia Civil où un commandant nommé Monforte lui proposa contre rétribution de devenir un mouchard ou d’être arrêté s’il refusait, ce dont Manuel Sanchez avertit immédiatement des compagnons. Quelques jours plus tard, lors d’une nouvelle entrevue, Manuel Sanchez refusait la proposition déclarant notamment : “…Mes enfants sont accoutumés à ne manger de pain que celui que je gagne à la sueur de mon front ; donc j’accepte toutes les conséquences de mon refus et ne puis consentir à vous prêter mon concours ». Parallèlement il dénonçait ces faits dans l’organe de la Fédération des travailleurs de la région espagnole (FTRE) La revista Social (Madrid). Peu de temps après il était arrêté avec une quarantaine d’ouvriers agricoles de la région poursuivis pour “incendies volontaires et destructions de vignes”. Il resta en prison préventive pendant 20 mois.
En 1882, lors de l’affaire de “la Mano Negra”, il fut de nouveau emprisonné avec plusieurs compagnons de Jerez.

En 1902 à l’occasion de la campagne pour l’amnistie des survivants du procès de 1883 contre la Mano Negra, il témoignait dans les colonnes de Tierra y libertad sur les conditions épouvantables des journaliers agricoles de l’époque et sur les machinations policières dont il avait été victime.

Il pourrait y avoir identité avec le Manuel Sabchez qui, en 1901, avait été délégué au deuxième congrès de la Fédération régionale des sociétés de résistance (FSORE) tenu à Madrid.


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