Marchand ambulant à Marseille où il résidait depuis plusieurs années Cherbino Fedi avait été fiché au début des années 1890 comme « anarchiste considéré comme très dangereux » et fréquentant assidûment les réunions. Il avait été expulsé de Marseille par arrêté du 26 février 1894.
A l’été 1902 son fils, qui devait partir pour l’Algérie, avait demandé pour son père âgé et veuf un sauf conduit de 60 jours pour qu’il puisse retourner à Toulon (régler des affaires familiales) où il n’aurait jamais habité mais où résidaient sa fille et son gendre, demande appuyée par le consulat d’Italie. La demande était accompagnée d’un certificat de bonne conduite de la mairie de Gênes, d’un brevet de porte drapeau de la section des survivants de la guerre d’indépendance et un casier judiciaire vierge du tribunal de Livourne. Les autorités françaises se montrèrent favorables à cette demande et lui accordèrent le droit de résider en France. L’arrêté d’expulsion fut suspendu le 4 septembre 1902.