Au début des années 1900, Henry Fautre avait été fiché à Auxerre comme anarchiste étant en relations avec Libertad lorsque ce dernier venait à Auxerre, avec Martin de Bourges qui descendait aussi chez lui et Dubord le gérant du journal Terre et Liberté (Saint-Cyr les Colons) et noté par la police comme « partisan de la propagande par le fait ».
En juillet 1906 il travaillait dans une imprimerie d’Arcis sur Aube (Aube), puis en 1907 dans des imprimeries de la région de Chateauroux puis dans l’Allier.
Par la suite il était membre du groupe libertaire de Clermont-Ferrand où il travaillait à l’imprimerie La Laborieuse. Au printemps 1909 il était le trésorier du Comité de défense sociale (CDS) qui venait de se former à Clermont et dont le secrétaire était G. Forest. Il demeurait alors 5 Place de la Liberté
Fautré avait accomplie 10 mois de service au 69e Régiment d’infanterie de Nancy (1905) et une période d’instruction de 29 jours à Auxerre du 28 août au 21 septembre 1908.
A son retour du service militaire (septembre 1905) il avait résidé à Auxerre avec sa compagne Augustine Vigneron (voir ce nom) et avait été placé sous surveillance. Il était alors membre de l’Association internationale antimilitariste (AIA). Lors d’une perquisition à son domicile la police avait trouvé un grand nombre de journaux anarchistes (Le Libertaire, Les Temps nouveaux, Le Pioupiou de l’Yonne, Les Semailles, L’Anarchie.) ainsi que de la correspondance notamment avec les anarchistes Vigneron et Martin et deux kilos de balles en cuivre déjà tirées.
Le 8 mai 1912 il avait été rayé du Carnet B du Puy-de-Dôme où il avait été inscrit en février 1909, et après être parti pour une destination inconnue. Il serait allé à Brive (Corrèze) où il aurait notamment travaillé à l’imprimerie éditant le journal L’Insurgé. En mai 1910 il aurait disparu de Brive avec sa compagne Félicie Soulasse.
Le 6 mai 1913 il avait été réformé n°2 par la commission spéciale de réforme de Vincennes. Versé dans les services auxiliaires le 22 jaznvier 1915, il était définitivement réformé le 25 juin suivant par la Commission spéciale d’Orléans.
Il était marié à Anna Barbe (née à Saint-Flour le 25 juin 1885) et sans enfant
Depuis 1912 environ il demeurait à Paris, 37 rue des Alouettes et travaillait à l’Imprimerie Nationale. Il était membre du syndicat des imprimeurs typographes, secrétaire adjoint de la section du XIXe des locataires et, semble-t-il, n’était plus libertaire étant membre de la 19e section de la Fédération socialiste de la Seine. Il n’était pas à cette époque inscrit sur les listes électorales.