Léon Lavabre était abonné au Père Peinard et demeurait au Familistère de Guise dont il avait été renvoyé en 1892 pour « propagande anarchiste » et avoir menacé de mort un surveilant et un chef d’atelier, Son père avait été alors l’objet d’une perquisition (sans résultat) et avait été arrêté le 26 avril192.
Léon Lavabre avait été arrêté comme de nombreux compagnons à Paris et en province préventivement à la manifesatation du 1er mai, avait été l’objet d’une information pour « association de malfaiteurs » à la fin avril 1892 à Guise. Lors de la perqusitition effectiée à son domicile, rien n’avait été trouvé et il avait déclaré au procureur être « socialiste et non anarchiste ». Toutefois une correspondance avec le compagnon Émile Mathieu avaut été saisie à la poste. Il était également en realtions avec Jean Rascle à Lyon et un parent, Jules Sibilat égalemen t militant à Lyon. Pendant sa détention il avait reçu une lettre collective des compagnons de Guise Louis Ribeaux et Clovis Vinchon ainsi que d’un certain Charles Hamel et des sœurs Léontine et Héléna Segaux. Il fut remis en liberté le 16 mai et bénéficia semble-t-il d’un non-lieu. Dans une lettre de protestation adressée au garde des Sceaux, il avait nié être anarchiste et avait écrit : « Enfin je suis un de ceux qui pensent qu’avec le temps, la prudence et la sagesse, l’on arriverait à bien des réformes »
LAVABRE, Léon, Armand
Né vers 1868 — Ouvrier mouleur — Guise (Aisne) — Amiens (Somme)