Devenu très tôt orphelin, Avelino Gonzalez Mallada avait du commencer à travailler dès l’âge de 11 ans. En 1911 il adhérait à la CNT, commençait à militer aux cotés de José Maria Martinez et collaborait à Acción Libertaria (Gijon). Son activisme lui valait de figurer sur les listes noires du patronat asturien et vers 1915, insoumis au service militaire il s’exilait en France où il allait travailler dans diverses usines automobiles de la région parisienne.
En décembre 1918 il revenait à Gijon puis, avec l’aide d’Aquilino Moral, trouvait un travail dans une forge à La Felguera puis comme instituteur à l’école rationaliste de Frieres. Il allait être à partir de 1919 l’un des militants les plus représentatifs de l’anarchisme tant asturien que national : délégué du syndicat du métal de La Felguera au congrès de 1919 (ou il se montrera partisan d’une fusion UGT-CNT), délégué au congrès national de la Fédération des transports à Gijon (juin 1921), orateur entre 1919 et 1923 dans de nombreux meetings et conférences (Oviedo, Gijon, Sama, Palencia, Bilbao, La Felguera, etc), délégué asturien à la conférence clandestine de Saragosse le 11 juin 1922 (où il fut nommé délégué de la CNT au congrès de fondation de l’AIT à Berlin). Il allait être parallèlement le directeur de la quasi totalité des journaux édités par la CNT des Asturies dont : Vida Obrera (1921), Solidaridad obrera (Gijon, 1923-1926) puis Solidaridad (1931-1932).
Pendant la dictature de Primo de Rivera, il était instituteur dans les mines et à l’École rationaliste Neutra de Gijon (1926). Il participait à des meetings en faveur de Sacco et Vanzetti et a sans doute été secrétaire du Comité national de la CNT à Gijon entre septembre 1925 et juin 1926. En septembre 1925 il aurait accompagné Segundo Blanco au premier congrès tenu par la CGT portugaise. Il aurait également participé aux divers complots organisés par les républicains et la CNT contre Primo de Rivera.
Avec l’avènement de la République, il allait adhérer à la FAI — groupe Solidaridad aux Asturies et groupe Los Libertos à Madrid — et continuer de jouer un rôle de premier plan : délégué au congrès de 1931 où il fut membre de la commission sur les fédérations d’industrie, directeur en 1932 de CNT (Madrid), orateur avec Durruti au congrès de la CNT anadalouse de 1934 et dans de nombreux meetings et conférences dans toute l’Espagne. Emprisonné après l’insurrection de janvier 1933, il préconisera depuis la prison l’alliance avec l’UGT, thèse dont il deviendra l’un des plus fervents défenseurs. Nommé secrétaire de la CNT asturienne (1935-1936), il participait au Congrès de Saragosse — où il intervint particulièrement sur la motion concernant les fédérations d’industrie — puis fut envoyé à Paris par le Comité péninsulaire de la FAI pour y défendre les positions anarchistes de la CNT.
Lors du soulèvement franquiste, il fut nommé dés juillet à la Commission de défense de Gijon comme commissaire de guerre. En octobre 1936 il entrait au conseil municipal de Gijon. En janvier 1937 il était nommé au comité d’alliance CNT-UGT, puis en février représentant de la CNT au Commissariat Général des Asturies. Après la chute de Gijon le 20 octobre 1937, puis celle du front nord, il gagnait Barcelone. En février 1938 il était envoyé aux États-Unis par la CNT et la SIA pour y effectuer une tournée de propagande. C’est au cours de cete tournée, que le 27 mars 1938 Avelino Gonzalez Mallada décédait à Woodstock (Virginie) suite à un accident de voiture.
Sous divers pseudonymes (dont Andrés Mallada, Panurgo, Neandro) Avelino Gonzalez a collaboré entre autres à Acción Libertaria (Gijon), CNT, Construccion (Madrid), Cultura Ferroviaria, El Noroeste, La Prensa, Solidaridad, La Tierra, etc.
Œuvres : — Asturias ante la guerra (Barcelone, 1938).