Ouvrier à l’usine Citroën lors des évènements de mai 1968, Claude Beaugrand était ensuite agent d’assurances à l’UAP et avait intégré l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA) en 1969. Devenu cheminot et adhérent à la CFDT, il militait au groupe de Paris 13e dont faisaient entre autres partie Ramon et Corinne Finster, Dominique Gaultier, Rolf Dupuy, Guy Gibaud, Geneviève Pauly, Serge Torrano, Michel Ravelli, etc. et participa aux diverses activités de ce groupe sur le quartier (terrain d’aventure, Canard du 13e).
A l’automne 1972 il avait été chargé du suivi de la duffusion de Front libertaire par les NMPP. Puis en novembre 1972 il remplaçait Chantal Marcos comme directeur de Front libertaire (Paris, octobre 1970 — 30 juillet 1979) organe national de l’ORA puis de l’OCL et poste où il sera remplacé en décembre 1976 par Gérard Sebbah. Les 2-3 décembre 1972 il fut l’un des délégués avec Ramon Finster et Gérard Melinand à la rencontre nationale tenue à Arles. Il fut également le directeur du journal Rompons les rangs (Paris, 1 numéro en juin 1973) organe d’un éphémère Mouvement Anti-Autoritaire contre l’Armée (MACA) et du bulletin ronéoté Portugal Libertario (Paris, 8 numéros d’octobre 1973 à mai 1974) édité par des militants portugais exilés et proches de l’ORA. A partir de 1973 il participait au regroupement de cheminots communistes libertaires qui autour de Henri Celié et Serge Torrano publiait le bulletin Le Rail Enchaîné (Paris, au moins 8 numéros d’avril 1973 à 1976 et plusieurs suppléments).
En janvier 1973 il fut l’un des animateurs du Cpmité de soutien au compagnon espagnol José Ferrandiz, emprisonné à Fresnes, et pour lequel un tract avait été tiré à 40.000 exemplaires ainsi qu’au Comité de soutien à un autre compagnon espagnol Sergio Ardau menacé d’expulsion, pour lequel une conférence de presse fut organisée rue des Vignoles début février.
Après la quasi disparition de l’OCL sur Paris, à la suite entre autre des conflits par rapport aux autonomes, il aurait adhéré un temps à la Ligue Communiste puis à la Fédération anarchiste (groupe Besnard). Lors de la grande grève des cheminots de l’hiver 1986, il participa activement au mouvent à Paris-Austerlitz. Après l’exclusion de la fédération des cheminots de la CFDT, il fut membre de SUD Rail jusqu’à sa retraite au début des années 2000.