Dès 1876 Pedro Marba Collel, qui avait commencé à travailler comme berge dès l’âge de 9 ans, était membre de la Fédération Régionale Espagnole (AIT). Membre du même groupe anarchiste que Paulino Pallas Latorre et Manuel Archs Solanelles avec lesquels il s’était formé au Centre des Amis d’Igualada (Centro de Amigos Igualadino), il fut dans les années 1880 un actif propagandiste des théories libertaires dans le mouvement ouvrier.
Ouvrier tisseur à partir de 1882, il fut l’année suivante et en 1885 délégué aux congrès de l’Union manufacturière. En 1885 il fugurait parmi mes fondateurs de la Société des libres penseurs d’Igualada et fut l’un des rédacteurs de l’hebdomadaire anarchiste collectiviste La Federación Igualadina (Igualada, 128 numéros de février 1883 à juillet 1885). Puis en 1886 il s’installait à Barcelone où il allait devenir l’un des responsables du mouvement ouvrier révolutionnaire et dut subir de nombreuses détentions : il fut en particulier arrêté en 1893 après l’attentat commis par Paulino Pallas, puis après l’attentat contre le théâtre du Liceo, et de nouveau en 1896 supecté « de terrorisme ». En 1897 (ou 1891 ?) il fut l’un des organisateurs du Congrès dit « du pacte de Madrid » et fut nommé au secrétariat provisoire de la Fedération Ouvrière.
Au début du 19e siècle, il continuait de défendre les idéaux anarchistes, mais cessait d’être un reponsable de premier plan au niveau syndical. La mort de son fils Palmiro Marba Federico Fructidor, militant anarchiste âgé d’une vingtaine d’années, l’affecta durement.
Pedro Marba, qui avait également collaboré au début des années 1930 au journal El Sembrador (Igualada) où il s’était fait l’avocat de l’unité au sein de la CNT, était encore vivant, bien que très affaibli, en 1938.
Œuvres : — Mémorias (inédites).