Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOCCARDI, Ugo “Hughes” ; “Ramella”

Né à Sarzana (province de La Spezia), le 17 mars 1888 — Journalier ; cordonnier — FAI — Nice (Alpes-Maritimes) — La Seyne (Var)
Article mis en ligne le 29 novembre 2006
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Ugo Boccardi avait été condamné en 1920 à 30 ans de prison suite aux émeutes en Sardaigne. Parvenu à se réfugier en France, il y était arrêté, emprisonné puis libéré le 31 janvier 1925 après une campagne menée en sa faveur.
En 1925- 1926 il était membre avec U. Marzocchi, V. Diana et C. Pergoli, du Comité italien de Nice. Puis il allait à La Seyne, militait au groupe La Seyne-Toulon de la Fédération anarchiste du sud-est et collaborait au journal individualiste La Lanterna fondé à Toulon par l’ancien cheminot napolitain Giuseppe Lucchetti Rugiada et qui paraitra de juillet 1932 à octobre 1934.

Le 15 septembre 1933 « n’ayant pas observé la stricte neutralité politique qui s’impose à tout étrtanger » il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion qui lui fut notifié le 9 octobre, avant de bénéficier d’un sursis l’autorisant à résider dans le département. Selon la police il « était un des anarchistes italiens les plus actifs sous le Front populaire à La Seyne (Var) ». Il était alors le principal responsable du groupe anarchiste italien de La Seyne dont faisaient entre autres partie Giuseppe Casabona, Francesco Damico, Jean Cerri, Emilio Ginesi, Orlando Luciani, Ugo Musetti, Romualdo Del Papa, Giuseppe Ricci et Gaetano Toscano. Selon la police il était alors cordonnier, résidait à Six-Fours et se rendait quotidiennement à La Seyne pour y relever le courrier au restaurant Della Sbarba, 3 avenue Gambetta, qui servait de siège au groupe.

Au début de la guerre, il fut maintenu en résidence forcée à Six-Fours (Var) où il exerçait la profession de journalier, puis fut interné au camp du Vernet (Ariège) d’où, début septembre 1941, il fut extradé vers l’Italie.

En 1946 il était membre de la Fédération anarchiste italienne (FAI) à Val di Magea.


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