André Picard avait été avant la première guerre mondiale employé des chemins de fer du nord et de l’est dont il fut renvoyé à la suite de ses activités syndicalistes et révolutionnaires. Au début des années 1910 il demeurait 5 rue de l’Evangile (XVIIIe arr.) et était membre du groupe anarchiste communiste du 18e arrondissement.
Mobilisé en 1914 au 172e puis au 60e régiment d’infanterie, il fut démobilisé en 1919, s’installa chez sa mère à Saint-Mandé et entrait en mars à la Compagnie du chemin de fer d’Orléans. En mai 1920, suite à une grève, il était révoqué des chemins de fer et subsistait en réparant les fours de boulangers.
Début 1920 il avait organisé un groupe anarchiste à Saint-Mandé et, en novembre, était le secrétaire du groupe de la région qui regroupait les militants de Montreuil, Saint-Mandé et Vincennes. Abonné au Libertaire, La Vie Ouvrière et Clarté, il avait souscrit une action à l’imprimerie La fraternelle de Sébastien Faure. En 1923 il participait à l’emprunt pour Le Libertaire quotidien.