Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROBERT, Fernand

Né le 7 septembre 1918 à Saint-Bazile-de-Meyssac (Corrèze) — Mort le 30 novembre 1990 — Cheminot — FA — AOA — CNTF (FTR) — Paris 5
Article mis en ligne le 15 mai 2009
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Employé aux renseignements à la gare de Paris-Austerlitz, Fernand Robert était à la libération l’un des animateurs de la Fédération des travailleurs du Rail (FTR) de la CNTF. Il fut le rédacteur d’une première série du bulletin Le rail enchaîné (Paris, 14 numéros de 1944 à 1952) et le directeur-gérant pendant quelques mois en 1949 du Combat syndicaliste l’organe de la CNTF.

Le 21 janvier 1948 il avait été nommé secrétaire adjoint du syndicat CNTF de Paris sud-ouest aux cotés de Jean Perrin (secrétaire), Jacqies Lavergne (trésorier), Daniel Busset (trésorier adjoint), Régis Creusot, Jacques Gabard, Jacques Bouchot et André Broquin et responsable à la propagande de la FTR, il fut délégué ai 2e congrès de la FTR tenu à Toulouse en septembre 1948. Il fut également nommé membre du bureau confédéral de la CNT avec notamment J. Toublet, Rotot, Mercereau, Capelle Lavigne, etc. suite au 2e congrès tenu par la CNT à Toulouse les 24-26 septembre 1948. L’année suivante il était membre du Cartel d’Unification syndicaliste des cheminots, ce qui lui valut sans doute d’être exclu de fait de la CNT début 1950 avec R. Beaulaton, Pillemant et Regnaut.
En novembre 1948 il avait remplaé Eugène Juhel au poste de dirtecteurdu Combat Syndicliste.

Au début des années 1950 il aurait édité quelques numéros d’un bulletin, non retrouvé, intitulé La Marne enchaînée.

Adhérent à la Fédération anarchiste et opposé à la tendance menée par Georges Fontenis, il participait au groupe de liaison L’Entente anarchiste qui réunissait « groupes et individus se réclamant de l’anarchisme en dehors de tout exclusivisme » et qui publia, après une assemblée tenue au Mans le 11 octobre 1952, le bulletin L’Entente anarchiste (Le Mans, 5 numéros d’octobre 1952 à février 1953). Il prit part avec sa compagne au congrès de reconstitution de la Fédération anarchiste les 25-27 décembre 1953 et publia une nouvelle série du Rail Enchaîné (Paris, 11 numéros d’avril 1953 à juin 1954) dont le siège se situait à son domicile, 20 rue de Santeuil (5e arr.) et qui était sous-titré « Organe de l’Alliance syndicale des cheminots anarchistes ». Puis avec R. Beaulaton et Jean Perrin il fondait une éphémère Union syndicale du travail anarchiste (USTA) qui publiait le bulletin L’Anarchie (Paris, 5 numéros de janvier à juin 1954) publié conjointement au Rail enchaîné qui lui attribuait deux pages. De plus en plus critique envers la nouvelle Fédération anarchiste où il critiquait « l’influence de la Franc maçonnerie », il quittait l’organisation en 1956 et, lors d’une conférence tenue à Bruxelles le 25 novembre 1956, fondait avec notamment R. Beaulaton, l’Alliance Ouvrière anarchiste (AOA) dont en 1957 il était lun des responsables du bulletin intérieur intitulé Bulletin anarchiste (Saint-Denis, 5 numéros d’août à décembre 1957). Il poursuivait par ailleurs la publication du Rail enchaîné (au moins 24 numéros de 1955 à 1967) tout en collaborant à L’Anarchie devenu à partir d’août 1957 l’organe de l’AOA. Il collabora sans doute également au bulletin Le Cheminot anarchiste (Paris, au moins 16 numéros de 1960 à 1969) publié par les cheminots de l’AOA de Saint-Lazare-Batignolles.

Au début des années 1970, Fernand Robert, dont la compagne travallait à la RATP, était employé comme agent d’entretien à l’Institut national d’agronomie où en 1974 il aurait publié un bulletin de l’AOA. Petit, nerveux et emporté il ne manquait pas, chaque dimanche matin, d’apostropher au marché Mouffetard les militants de l’ORA qui y diffusaient Front Libertaire et à qui il reprochait d’avoir repris le titre Le rail enchaîné (Paris, 1973-1976) sans son autorisation.

Fernand Robert est décédé à Brive-la-Gaillarde le 30 novembre 1990.

Œuvres : — La SNCF doit elle disparaître (1950).


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