Jesus Robles, dont les parents s’étaient installés à Barcelone quand il était enfant, avait adhéré à la CNT encore adolescent. Lors de la dictature d’Arlegui, il fut obligé pour échapper à la répression de passer en France. En 1923 il demeurait à Saint-Jean de Cornies (Hérault) et participait à l’emprunt pour Le Libertaire quotidien. Il allait être particulièrement actif et participer à tous les complots menés par le mouvement libertaire contre la Monarchie : en novembre 1924 il participa à l’expédition de Vera de Bidassoa, puis en juin 1925 au complot dit « Nuit de la Saint-Jean ».
Rentré en Espagne lors de proclamation de la République, il participait en janvier 1932 à l’insurrection communiste libertaire à Figols, bassin minier du Haut Llobregat, à la suite duquel il dut une nouvelle fois se réfugier en France où avec notamment Vidal Fontanet et Ramon Bou il fut l’un des fondateurs du Centro de Estudios Sociales de Lunel (Hérault). Lors de la révolution d’octobre 1934 aux Asturies, il fit partie d’un groupe de compagnons regroupé dans les Pyrénées pour aller prété main forte aux insurgés.
Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, il repartit en Espagne et s’enrôla dans les milices. Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps. A la libération il s’installa dans le petit village de Saint-Hilaire de Beauvoir (Hérault) et milita à la FL-CNT de Fumel jusqu’à son décès survenu à Saint-Hilaure le 18 novembre 1962.